Une formation de pilote professionnel sera offerte dans le nord du Yukon
Une école de pilotage de Whitehorse veut donner l’occasion aux membres des Premières Nations des zones éloignées du Yukon et du nord de la Colombie-Britannique de suivre une formation de pilote professionnel, sans avoir à déménager dans la capitale yukonnaise.
La formation gratuite de 14 mois sera offerte par Alkan Air, à l’aéroport de Faro, situé à 4 heures de route au nord de Whitehorse. Le coût du projet s’élève à 1,1 million de dollars. Le gouvernement fédéral ainsi que des minières ont participé à son financement.
Ce serait bien d’offrir cette formation dans toutes les communautés du Yukon afin que les gens n’aient pas à venir à Whitehorse pour devenir pilotes, croit Lacia Kinnear d’Alkan Air.
Nous espérons que cette école de pilotage en région éloignée est la première d’une longue série au Yukon.
Fruit d’une collaboration entre Alkan Air et les conseils de Ross River Dena et de Daylu Dena, elle a été mise en place en raison de la pénurie de pilotes qui touche plus particulièrement le Nord canadien.
Elle répond également à une forte demande des jeunes des communautés isolées intéressés par cette carrière professionnelle.
Harlan Schilling, membre du conseil de Dayla Dena et PDG du Centre d’excellence pour le développement économique de la Première Nation se souvient que son téléphone « n’a pas arrêté de sonner », quand le programme de formation a été annoncé.
Vétéran des Forces armées canadiennes, il raconte que l’idée d’une formation de pilote professionnel en zones éloignées lui est venue il y a un an, lorsqu’il n’a pas pu en trouver une pour lui-même dans sa région. « Je devais déménager à Whitehorse », dit-il.
C’est alors qu’il a contacté Lacia Kinnear pour lui faire part de son idée.
Nous avons appelé les communautés avec des pistes d’atterrissage pour déterminer celles qui pourraient fonctionner, dit-il.
Selon lui, former des pilotes provenant des communautés nordiques aura des retombées économiques à long terme pour différents secteurs comme le tourisme, notamment pour des activités de chasses, ou la santé.
La première cohorte compte quatre étudiants qui représentent quatre Premières Nations du Yukon et du nord de la Colombie-Britannique.
Avec des informations de Tessa Vikander
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