Une organisation inuit préoccupée par l’impact des feux en Amazonie sur l’Arctique
À mesure que les feux font faire rage en Amazonie, la présidente de la branche canadienne du Conseil circumpolaire inuit (CCI) s’inquiète de leurs effets immédiats sur les écosystèmes de l’Arctique canadien.
« Les feux de forêt dévastateurs en Amazonie ne vont qu’accélérer la transformation du paysage de l’Arctique et du mode de vie des Inuit puisqu’ils contribuent à l’augmentation des températures et à la fonte de la glace des mers », a affirmé mardi Monica Ell-Kanayuk, dans un communiqué de presse.
La forêt amazonienne est l’habitat naturel de plusieurs milliers d’espèces animales et végétales, mais son équilibre s’amenuise à mesure que les incendies gagnent du terrain depuis le début de l’année.
Samedi, les données de l’Institut national de recherche spatiale (INPE) brésilien répertoriaient 79 513 feux au pays depuis le mois de janvier.
En plus de mettre en péril la biodiversité, ces feux de forêt menacent les populations autochtones qui habitent la région. La présidente de la branche canadienne de l’organisme inuit leur a d’ailleurs exprimé son soutien. « Ce qui survient dans une région du monde a un impact sur chacun d’entre nous », a-t-elle mentionné.
Depuis son entrée en poste, au mois de janvier, le président brésilien Jair Bolsonaro fait l’objet de nombreuses critiques, notamment en ce qui concerne la protection de l’environnement et les droits des peuples autochtones.
Au cours des dernières semaines, des manifestations ont d’ailleurs été organisées dans plusieurs villes du pays ainsi que devant des ambassades et consulats brésiliens aux quatre coins du globe pour dénoncer les politiques du président.
Solidarité des Inuit
Dégel du pergélisol, déclin de hardes de caribous, fonte précoce des glaces… La hausse des températures a de lourdes conséquences sur les pratiques des Inuit. La pêche et la chasse, qui assurent depuis plusieurs siècles leur subsistance, sont confrontées au déclin de certaines espèces contre l’apparition d’autres.
« Nous reconnaissons notre rôle essentiel en tant qu’Inuit, aux côtés de nos frères et sœurs autochtones, et nous prions les gouvernements de soutenir les peuples autochtones et de réagir lorsqu’une urgence de ce genre survient », a indiqué Monica Ell-Kanayuk.
La Fondation nationale de l’Indien (FUNAI), l’organisme gouvernemental brésilien responsable de l’élaboration et de l’application des politiques relatives aux populations autochtones, estime qu’il existe au pays environ une centaine de groupes autochtones vivant isolés.