Vancouver et Lévis reçoivent des contrats de la Garde côtière canadienne
Avec David Rémillard – Radio-Canada
Le gouvernement fédéral a annoncé hier des contrats dans le cadre de la Stratégie nationale de construction navale (SNCN) afin de renouveler la flotte de la Garde côtière canadienne (GCC). Deux contrats ont été attribués à Vancouver Shipyards de Seaspan (VSY) et un autre à Chantier Davie, à Lévis, au Québec.
Dans le premier cas, les contrats octroyés à VSY permettront d’obtenir des brise-glaces dits très polyvalents dotés de capacités multimissions, notamment pour l’Arctique. Ces navires polyvalents seront utilisés pour des services essentiels, comme le déglaçage, la recherche et le sauvetage en mer, la recherche scientifique, les interventions environnementales ou le remorquage d’urgence.
Encore en phase de conception
Un contrat de 310,2 millions de dollars a été attribué pour l’obtention des services de génie de construction nécessaires à l’achèvement de la conception du premier lot de six navires.
Un deuxième contrat de 180,4 millions de dollars a été attribué pour l’acquisition des matériaux ayant un long délai de fabrication et des autres articles qui seront nécessaires préalablement à la construction.
Les membres de la Garde côtière canadienne disposeront de navires adaptés à la conduite de diverses missions essentielles sur les océans et les voies navigables du Canada.
– Jean-Yves Duclos, ministre des Services publics et de l’Approvisionnement
Pas avant 2030
En mai 2019, le gouvernement canadien annonçait un investissement de 15,7 milliards de dollars afin de renouveler la flotte de la Garde côtière canadienne, notamment avec la construction de potentiellement 16 navires polyvalents.
Pour le moment, le premier navire du lot initial de six devrait être livré en 2030. Les autres livraisons devraient s’échelonner jusqu’en 2040.
Un contrat « mineur » pour Chantier Davies
De son côté, le chantier maritime Davie a obtenu son premier contrat officiel depuis son intégration à la Stratégie nationale de construction navale du Canada, il y a un an. D’une valeur de 19 millions $, l’entente prévoit les « travaux initiaux » de conception des six brise-glaces de taille moyenne promis par Ottawa, lesquels doivent ensuite être bâtis dans les cales lévisiennes.
Convenant que ce premier morceau est « relativement modeste », M. Duclos l’a comparé au centre de « commandement pour lancer la construction des brise-glaces ». « C’est le bureau de projet qui est mis en place », a-t-il dit.
Aucun échéancier précis n’est encore connu pour la livraison des navires de la Garde côtière. « Le calendrier de la construction sera précisé au fur et à mesure que le gouvernement du Canada et Chantier Davie progresseront dans les différentes phases de préparation de la construction. »
Les brise-glaces devront à tout le moins être construits dans un horizon « de 20 à 25 ans ».
Déglaçage et polyvalence
Les six brise-glaces de programme, prévus pour être similaires, doivent prendre la relève des navires vieillissants de la Garde côtière canadienne (GCC) utilisés pour le déglaçage. Plusieurs des navires actuellement en service sont en voie d’atteindre leur fin de vie utile d’ici les 15 prochaines années.
« Les nouveaux brise-glaces de programme remplaceront les brise-glaces de la GCC qui desservent les voies navigables du Canada atlantique et du fleuve Saint-Laurent pendant l’hiver, ainsi que l’Arctique pendant l’été », ajoute le fédéral.
Des équipements de recherche modulaires pourront également être placés sur les navires afin d’épauler la recherche. Aucun navire ne sera cependant destiné à la recherche arctique, comme le réclame la communauté scientifique canadienne.
Les brise-glaces de programme en bref… Source : Chantier Davie
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