Vent d’optimisme pour la protection de la Réserve faunique nationale de l’Arctique

Des caribous du troupeau Porcupine, au Yukon en 2002. (Ken Madsen/Reuters)
Les Premières Nations et conseils de bande Gwich’In du nord du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest et de l’Alaska ont rencontré cette semaine les grandes banques canadiennes pour les implorer de ne pas financer le forage pétrolier dans l’Arctique.

Les plaidoyers surviennent alors que la banque américaine Goldman Sachs a annoncé dimanche un nouveau cadre stratégique environnemental selon lequel le forage ou l’exploration pétrolière dans l’Arctique ne sera plus financé.

La grande nation Gwich’In milite depuis des décennies auprès des politiciens de Washington pour la protection de l’aire de mise bas des caribous de la harde Porcupine, la Réserve faunique nationale de l’Arctique située dans le nord de l’Alaska.

Les Gwich’In dépendent de la harde Porcupine entre autres pour se nourrir. La migration de cette harde sur leurs terres ancestrales va de l’Alaska jusqu’aux Territoires du Nord-Ouest en passant par le nord du Yukon, et le village d’Old Crow.

« Un bon début »

La conseillère des Vuntut Gwitchin du village d’Old Crow, Cheryl Charlie, affirme que la décision de Goldman Sachs est arrivée alors qu’elle s’apprêtait à rencontrer à Toronto quatre grandes banques canadiennes, soit la TD, la CIBC, la Banque de la Nouvelle-Écosse et la Banque royale du Canada. Les représentants de la Banque de Montréal n’étaient pas disponibles avant la nouvelle année.

« [Les discussions] vont dans la bonne direction. Nous savions que nous n’allions pas obtenir de réponse concrète des représentants, mais de voir qu’ils étaient réceptifs et intéressés par l’information qu’on leur a présentée est un bon début de conversation sur lequel nous souhaitons bâtir. »Cheryl Charlie, conseillère, Première Nation Vuntut Gwitchin

Cheryl Charlie affirme qu’une autre douzaine de banques mondiales ont déjà montré des réserves quant au financement du forage pétrolier dans l’Arctique qu’elle qualifie de « mauvaise affaire » avec, par exemple, les risques financiers associés au forage en raison, entre autres, des conditions d’exploitation difficiles de la région.

La conseillère affirme que les Gwich’In poursuivront la lutte tant que la Réserve faunique nationale de l’Arctique et la harde Porcupine ne seront pas protégées de façon permanente.

Avec les informations de Chris Windeyer

Radio-Canada

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