Immersion dans la forêt boréale du Nord canadien à travers une nouvelle exposition au Yukon
« Comment est-ce qu’on peut avoir de la sensibilité aux terrains éloignés de nos grandes villes ? Comment trouver la sensibilité à la Terre ? », interroge l’artiste visuel Marten Berkman, originaire de Montréal et installé au coeur de la forêt boréale du Yukon depuis une trentaine d’années.
Jusqu’au 22 février, Marten Berkman expose sa dernière installation multimédia au Centre des arts du Yukon à Whitehorse, intitulée Remote Sensibility VIII: the ecology of perception.
L’exposition comporte notamment des projections vidéographiques en 3D. « Je trouve que c’est une façon merveilleuse pour apporter aux gens ce sens de la présence de la Terre, souligne l’artiste. Dans notre culture, nous sommes inondés d’images en 2D. Mais est-ce que ça nous apporte une expérience plus intime de la Terre ? Avec la forme 3D, on peut y arriver », estime-t-il.
Le Yukonnais d’adoption s’attarde aussi aux sons. « J’ai dessiné les formes des rivières et les contours des montagnes et deux chorales ont interprété ça en sons. L’une des chorales est à Toronto et l’autre dans la forêt boréale du Yukon. C’est une façon de créer un lien entre deux endroits où nous trouvons notre nature humaine », détaille-t-il.
Marten Berkman a travaillé en collaboration avec des aînés des Premières Nations, des scientifiques et des artistes, tous inspirés par le terrain. « C’est vraiment un chemin intuitif. C’est un travail avec un vocabulaire visuel, sonore et de mouvement qui parle de la Terre et de notre relation avec elle », explique-t-il.
Le samedi 15 février, Marten Berkman donne une présentation publique en français à 10 h puis en anglais à 11 h au Centre des arts du Yukon pour parler de son processus de création plus en détail.
L’exposition Remote Sensibility VIII: the ecology of perception a lieu jusqu’au 22 février au Centre des arts du Yukon à Whitehorse.