Un homme originaire de l’Arctique canadien se fait tirer dessus et marche 50 heures pour trouver du secours

Daniel Anowak a trouvé la force de marcher dans le froid du Nord manitobain en pensant à ses trois filles. (John Einerson/Radio-Canada/CBC)
Après avoir été blessé par balle dans le nord du Manitoba alors qu’il faisait du piégeage, un père de famille a marché près de 50 heures jusqu’à Churchill avant d’être secouru.

Daniel Anowak croit que le tireur, qui était sur une motoneige, l’a pris pour un animal alors qu’il sortait d’un buisson.

« J’ai entendu un coup de feu. Je ne savais pas que j’étais touché parce que je suis tombé et j’ai perdu connaissance pendant 10 à 15 secondes. Quand j’ai repris connaissance, je me suis levé et j’ai senti du sang jaillir de ma blessure  », explique l’homme originaire d’Inukjuak, dans le nord du Québec.

Malgré sa blessure et le froid glacial, l’homme âgé de 29 ans a décidé de marcher jusqu’à Churchill pour trouver de l’aide.

« J’avais peur. Je pensais à mes enfants, je voulais rester en vie pour eux. »

« Mon père s’est suicidé quand j’étais jeune. Ç’a été vraiment dur et je ne voulais pas que mes enfants vivent [une perte similaire] », ajoute-t-il.

Un mental d’acier

« Je ne me suis pas arrêté, jour et nuit, j’ai marché », ajoute-t-il, en expliquant être arrivé à destination grâce à une boussole et à une carte qu’il avait mémorisée.

« J’essayais d’être fort. Dans ma tête je me disais : “OK, je regarde la télévision, je fais un sudoku”, pour me changer les idées. »Daniel Anowak

L’homme raconte que, en arrivant à Churchill, une cinquantaine d’heures plus tard, il a crié à l’aide. Des personnes sont sorties et lui ont demandé ce qui n’allait pas.

« Je leur ai dit d’appeler une ambulance. Je tremblais de froid », se rappelle-t-il.

Suspect recherché

Les autorités sont toujours à la recherche du tireur.

Selon la description de Daniel Anowak à la police, le suspect portait un habit de neige noir et bleu ainsi qu’un cache-cou et une tuque noire et conduisait une motoneige noir et bleu.

« Je n’ai pas vu son visage, il était trop loin », dit-il.

La dernière fois que la motoneige du suspect a été vue, elle se dirigeait vers le nord à partir de la baie Button.

En racontant son histoire, Daniel Anowak espère que le tireur aura conscience de tout ce qu’il lui a fait subir et se rendra.

Avec les informations de Samantha Samson

Radio-Canada

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