Joé Juneau – Le hockey pour aider les jeunes du Nunavik, dans l’Arctique canadien
« Combien de fois j’arrivais très tôt sur la glace le matin au Nunavik et je me demandais : combien de ces jeunes-là ont dormi dans un lit cette nuit? Combien de ces jeunes-là ont déjeuné ce matin? » – Joé Juneau, ex-joueur de la Ligue nationale de hockey
J’ai toujours été un gars de nature, de grands espaces, un gars qui aime les autres cultures, mais qui, en même temps, est très attaché à son patelin. Même quand je jouais dans la Ligue nationale de hockey, avec les Capitals de Washington ou le Canadien de Montréal, j’aimais retourner chez moi, dans mon Pont-Rouge natal lorsque j’en avais l’occasion.
Dès que j’ai mis fin à ma carrière de joueur, c’est là que j’ai voulu retourner : chez moi et près de la nature.
J’ai dédié les 15 dernières années de ma vie à développer des programmes de hockey-école pour enseigner le hockey à des enfants qui, autrement, n’auraient peut-être jamais connu ce sport qui me passionne tant. À me lever tôt le matin et, parfois, à travailler pendant des nuits entières.
Pourquoi?
Simplement parce que c’était nécessaire. Vu l’énorme charge de travail pour bien monter chaque programme et les coordonner adéquatement, il fallait que je m’investisse autant.
Pour, en fin de compte, voir les sourires de ces jeunes qui réussissent à patiner pour la première fois. Pour voir leur premier but, mais surtout, pour les voir développer une passion.
Ça, c’est mon vrai salaire.
Vous avez raison, ce n’est pas habituel pour un ancien joueur de hockey professionnel de faire un travail comme le mien après une carrière dans la LNH. Mais ceux qui me connaissent vraiment, pas seulement parce qu’ils m’ont vu jouer à la télé, ne sont pas surpris.
Vous dire que j’avais prévu à ma retraite de monter et d’offrir des programmes de hockey-école pour des jeunes de communautés autochtones serait vous mentir.
C’est arrivé un peu par hasard, mais le hasard fait souvent bien les choses…