Arctique canadien : malgré des progrès Yellowknife doit en faire plus pour les sans-abris
Nick Falvo, docteur en politique publique à l’université de Calgary, travaille depuis des années sur la question de l’itinérance, et notamment dans la capitale des
.En 2011, il a publié un rapport sur la situation des sans-abris dans la ville. Il participe actuellement à la rédaction d’un ouvrage intitulé Housing, homelessness and social policy in the urban North: Perspectives from Alaska, the Canadian North and Greenland, aux éditions UBC Press.
Neuf ans après votre étude de terrain, comment a évolué la situation des sans-domiciles à Yellowknife?
Je pense que beaucoup de choses se sont améliorées, en grande partie grâce aux changements des politiques du gouvernement des
. Par exemple, en avril 2018, la règlementation des loyers pour les personnes seules sans personnes à charge a été supprimée. Auparavant, cette aide était de maximum 900 dollars par mois, compliquant grandement l’accès à un logement dans la capitale. Dorénavant, chaque ménage bénéficiaire reçoit une allocation suffisamment importante pour garantir un logement décent. Aujourd’hui, il n’est pas rare pour une personne seule de voir son loyer de 1 500 dollars entièrement couvert par l’aide.Au contraire, quelles sont les choses à améliorer?
Il y a tout de même une mauvaise chose à Yellowknife : la plupart des logements publics restent inaccessibles pour de nombreuses personnes sans domicile en ville. Dans l’ensemble du Canada, les endroits où se loger sont plus conséquents.
Et comparé au reste du Canada?
Par rapport à d’autres provinces ou territoires du pays, cette aide reste assez généreuse et, il me semble, témoigne de l’engagement du gouvernement des
Depuis 2011, il y a eu une très large augmentation des initiatives de lutte contre l’itinérance. La plupart de celles-ci sont financées par le gouvernement territorial.
Y a-t-il assez de places pour accueillir les sans-abris à Yellowknife?
Dans l’ensemble du Canada, il y a de plus en plus de personnes en demande de logements abordables. Et malheureusement, moins d’offres que nécessaire. Yellowknife n’est pas une exception.
Pensez-vous que la population est assez sensibilisée à ce problème?
Je n’ai pas réellement travaillé sur cet aspect spécifique. Cependant, je pense qu’il y a une grande variété de services pour les sans-abris. Ça témoigne d’un engagement territorial et municipal certain envers la cause.