Une association inuit s’inquiète de l’impact qu’aurait le coronavirus sur les communautés de l’Arctique

L’hôpital général Qikiqtani à Iqaluit. Les Inuit sont potentiellement beaucoup plus exposés à une épidémie du nouveau coronavirus en raison du manque chronique d’infrastructures de base dans le nord, selon le Conseil circumpolaire inuit (Travis Burke/CBC)
Faire face à une épidémie du nouveau coronavirus dans l’Arctique constituerait un sérieux défi logistique et de santé publique pour les communautés inuit et nordiques isolées, estime le Conseil circumpolaire inuit.

Les Inuit seraient davantage exposés à de telles épidémies en raison du manque chronique d’infrastructures de base, notamment l’absence d’égouts et d’eau courante dans de nombreuses communautés, a déclaré par voie de communiqué le Conseil, qui représente environ 180 000 Inuit vivant au Canada, en Alaska, au Groenland et en Russie.

Par le passé, les communautés inuit ont connu de nombreux décès attribuables à un manque de défenses immunitaires pour faire face à des maladies infectieuses telles que la grippe, la tuberculose et d’autres virus et maladies, a expliqué le Conseil.

« L’absence de ressources et d’infrastructures nécessaires pour prévenir et combattre efficacement les maladies a accentué les risques de décès », a indiqué le Conseil.

« Les conditions de vie qui ont contribué à cette vulnérabilité dans le passé sont toujours présentes dans un trop grand nombre de nos communautés aujourd’hui, entraînant une forte proportion de tuberculose, d’infections respiratoires et une plus grande vulnérabilité à d’autres virus et maladies. »

Les lacunes dans les infrastructures de base continuent de favoriser l’apparition de graves risques sanitaires, a avancé le Conseil.

« La surpopulation, l’insécurité alimentaire, la diminution de l’espérance de vie et la forte prévalence de la tuberculose font partie des inégalités dont souffre notre peuple et qui sont liées à de mauvaises infrastructures », a déclaré l’organisation mondiale des Inuit.

Vanessa Adams, porte-parole du ministre canadien des Services aux Autochtones, Marc Miller, a précisé que le gouvernement fédéral reconnaît les « défis particuliers auxquels sont confrontées de nombreuses communautés inuit ».

« Nous travaillons en étroite collaboration avec nos partenaires inuit, les provinces, les territoires et l’Agence de la santé publique du Canada, afin de garantir des niveaux de prévention, d’approvisionnement et d’intervention adéquats dans les communautés inuit », a déclaré M. Adams.

Les autorités fédérales ont rencontré régulièrement le groupe de travail sur la santé publique de l’organisation nationale inuit, Inuit Tapiriit Kanatami, pour discuter de la réponse du gouvernement face à la COVID-19, notamment lors d’une réunion qui s’est tenue lundi dernier, a indiqué M. Adams.

« Nous allons continuer à travailler avec nos partenaires pour nous assurer que les communautés autochtones sont prêtes à répondre à une éventuelle épidémie de la COVID-19 », a-t-elle ajouté.

Traduction réalisée par Mathiew Leiser

Levon Sevunts, Radio Canada International

Originaire d’Arménie, Levon a commencé sa carrière en journalisme en 1990 en couvrant les guerres et les conflits civils au Caucase et en Asie centrale.

En 1992, Levon a immigré au Canada après que le gouvernement arménien eut mis fin au programme télévisé pour lequel il travaillait. Il a appris l'anglais avant de poursuivre sa carrière en journalisme, d'abord dans la presse écrite puis à la télévision et à la radio. Les affectations journalistiques de Levon l'ont mené du Haut-Arctique au Sahara en passant par les champs de la mort du Darfour, des rues de Montréal aux sommets enneigés de Hindu Kush, en Afghanistan.

De son parcours, il dit : « Mais surtout, j’ai eu le privilège de raconter les histoires de centaines de personnes qui m’ont généreusement ouvert la porte de leur maison, de leur refuge et de leur cœur. »

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