COVID-19 dans le Nord canadien : le dilemme des garderies encore ouvertes au Yukon
Pendant que les autorités sanitaires ordonnent la fermeture d’établissements publics, les garderies, de leur côté, assurent la permanence pour permettre aux parents de poursuivre leur travail.
La situation inquiète certains membres du personnel des garderies, comme ceux de la Garderie du petit cheval blanc, à Whitehorse.
Certaines éducatrices vivent beaucoup d’inquiétude, explique la directrice générale Louise-Hélène Villeneuve.
La directrice admet que la fréquentation de la garderie a grandement diminué et correspond à quelques enfants par jour seulement, puisque la plupart des parents, dit-elle, suivent les conseils des autorités sanitaires et demeurent à la maison.
Pourquoi garder ces endroits ouverts?
Ailleurs au pays, les garderies ont été fermées par les autorités, tandis que d’autres ont choisi de le faire de leur propre chef. Au Yukon, toutefois, le médecin hygiéniste en chef, Brendan Hanley, affirme qu’il faut que le service demeure offert.
Louise-Hélène Villeneuve est aussi d’avis que les services de garderies sont essentiels et souhaite poursuivre le service au profit de la communauté franco-yukonnaise. Or, elle se demande comment faire pour assurer le service alors que la plupart des enfants ne s’y trouvent plus.
« On commence un nouveau mois, [donc] les parents ne voudront pas payer s’ils n’y emmènent pas leur enfant; et nous, comment fait-on pour rester ouverts? se demande la directrice », qui regrette l’absence de lignes directrices de la part du territoire.
Un regroupement de directions de garderies à Whitehorse entend approcher le gouvernement pour discuter des possibilités d’obtenir une aide financière qui puisse assurer leurs services, affirme Louise-Hélène Villeneuve.
Le Yukon a annoncé la semaine dernière un fonds de quatre millions de dollars pour soutenir les employés sans congés payés et pour aider les entreprises privées durement touchées à traverser la crise du coronavirus.