COVID-19 dans le Nord canadien : le dilemme des garderies encore ouvertes au Yukon

La Garderie du petit cheval blanc accueille habituellement une quarantaine d’enfants, mais quelques-uns seulement s’y présentent ces jours-ci. (Claudiane Samson/Radio-Canada)
Pendant que les autorités sanitaires ordonnent la fermeture d’établissements publics, les garderies, de leur côté, assurent la permanence pour permettre aux parents de poursuivre leur travail.

La situation inquiète certains membres du personnel des garderies, comme ceux de la Garderie du petit cheval blanc, à Whitehorse.

Certaines éducatrices vivent beaucoup d’inquiétude, explique la directrice générale Louise-Hélène Villeneuve.

Louise-Hélène Villeneuve est directrice de la Garderie du petit cheval blanc. (Claudiane Samson/Radio-Canada)
« Il y existe un certain sentiment d’insécurité chez certaines éducatrices […]. Il y a beaucoup d’incertitude dans l’air, d’incertitude par rapport à : est-ce qu’on va attraper le virus? À ce qui va arriver avec nos emplois. » Louise-Hélène Villeneuve, directrice, Garderie du petit cheval blanc

La directrice admet que la fréquentation de la garderie a grandement diminué et correspond à quelques enfants par jour seulement, puisque la plupart des parents, dit-elle, suivent les conseils des autorités sanitaires et demeurent à la maison.

Pourquoi garder ces endroits ouverts?

Ailleurs au pays, les garderies ont été fermées par les autorités, tandis que d’autres ont choisi de le faire de leur propre chef. Au Yukon, toutefois, le médecin hygiéniste en chef, Brendan Hanley, affirme qu’il faut que le service demeure offert.

Le médecin hygiéniste en chef, Brendan Hanley, a annoncé les deux premiers cas répertoriés de COVID-19 au Yukon le dimanche 22 mars. (Steve Silva/Radio-Canada)
« Les services de garderie sont un service essentiel pour continuer [le fonctionnement] de la société, pour permettre aux parents ou aux gardiens de continuer à contribuer aux services essentiels. » Brendan Hanley, médecin hygiéniste en chef du Yukon

Louise-Hélène Villeneuve est aussi d’avis que les services de garderies sont essentiels et souhaite poursuivre le service au profit de la communauté franco-yukonnaise. Or, elle se demande comment faire pour assurer le service alors que la plupart des enfants ne s’y trouvent plus.

« On commence un nouveau mois, [donc] les parents ne voudront pas payer s’ils n’y emmènent pas leur enfant; et nous, comment fait-on pour rester ouverts? se demande la directrice », qui regrette l’absence de lignes directrices de la part du territoire.

Un regroupement de directions de garderies à Whitehorse entend approcher le gouvernement pour discuter des possibilités d’obtenir une aide financière qui puisse assurer leurs services, affirme Louise-Hélène Villeneuve.

Le Yukon a annoncé la semaine dernière un fonds de quatre millions de dollars pour soutenir les employés sans congés payés et pour aider les entreprises privées durement touchées à traverser la crise du coronavirus.

Radio-Canada

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