COVID-19 : la sécurité alimentaire des plus démunis mise à mal dans le nord-est canadien
La fermeture des écoles et des organismes communautaires menace la sécurité alimentaire des plus démunis dans le dernier territoire à ne pas compter de cas confirmé de COVID-19.
Le gouvernement du Nunavut dit chercher un moyen de remplacer les programmes alimentaires offerts habituellement dans les écoles. Le premier ministre du territoire, Joe Savikataaq, examine les meilleurs moyens de soutenir les banques alimentaires et les services communautaires.
À Iqaluit, le centre alimentaire de Qajuqturvik a fermé sa salle à manger, mais ouvre chaque midi cinq jours par semaine. Le directeur général, Wade Thorhaug, espère que le centre pourra continuer à servir ses repas chauds à emporter à environ 70 personnes quotidiennement.
« Nous servons beaucoup de gens provenant du refuge pour hommes », dit-il.
Le refuge pour hommes était auparavant fermé pendant la journée, mais il est maintenant ouvert aux clients réguliers.
Les repas scolaires interrompus
De nombreuses familles comptaient sur les programmes de repas scolaires offerts à leurs enfants.
Jason Rochon dirige la banque alimentaire et le programme des petits déjeuners à l’école primaire Joamie à Iqaluit. La semaine dernière, lorsqu’il a appris que les écoles allaient fermer, il a rempli plus de 80 sacs d’épicerie pour les envoyer chez les élèves.
« Je savais que cela allait avoir un impact réel sur la sécurité alimentaire, » dit encore Jason Rochon. « C’est pourquoi j’ai fait des crêpes pour les enfants quand ils sont arrivés ce jour-là. Et puis j’ai commencé à envoyer autant de nourriture que possible. »
Une quarantaine de familles de son école pourraient avoir besoin de cette aide selon lui.
Malcolm Ranta, le directeur de la société Ilisaqsivik à Clyde River, travaille en ce moment avec les entreprises locales pour trouver un autre moyen de distribuer de la nourriture aux habitants. Ce service d’appoint pourrait durer tout au plus trois semaines.
Selon lui, jusqu’à 50 % de cette petite communauté d’à peine 1000 habitants a besoin des services offerts chaque jour par la société Ilisaqsivik et retirer ce service maintenant « serait une énorme perte de soutien », a déclaré M. Ranta.
D’après un texte de CBC News