Les salons de soins corporels du Yukon ouvrent tranquillement dans le nord-ouest canadien

Certains salons de coiffure, d’esthétique ou de tatouage ont ouvert leurs portes mercredi, mais nombreux sont ceux qui ont choisi d’attendre encore quelques jours.
Dans le cadre du plan de déconfinement, les autorités sanitaires ont annoncé une série de lignes directrices pour permettre aux salons de soins corporels d’élaborer le plan de réouverture qu’ils doivent soumettre à un inspecteur.
Ces lignes directrices impliquent une évaluation de santé et des risques pour les employés comme pour les clients, le maintien de la distanciation physique, ou quand ce n’est pas possible, le recours à de l’équipement de protection personnelle, le nettoyage rigoureux des surfaces, de l’équipement, et des mains avec un agent désinfectant.
Shari Mcintosh n’a pas attendu la publication de directives et procède depuis des semaines à l’aménagement de son salon de coiffure et d’esthétique avec l’installation de panneaux d’acrylique, de stations de nettoyage de mains et de procédures pour la circulation des clients.
Elle n’ouvrira toutefois ses portes que lundi prochain qualifiant l’approche « de nouvelle grande ouverture ».

Elle ne cache pas que ce retour au travail cause du stress à ses employées qui devront adopter de nouvelles façons de faire pour prodiguer leurs soins.
Au salon d’Ammanda Partridge, certaines esthéticiennes ont choisi de ne pas retourner immédiatement au travail.

Ensuite, l’installation de panneaux d’acrylique et les commandes d’équipement de protection personnelle pour les employées mettent du temps à arriver et n’ont pas permis à la propriétaire d’être fin prête pour cette première date d’ouverture.
Mais surtout, la réalité familiale
Puisque plusieurs des employés ont leurs enfants à la maison, il faut trouver une solution pour la garde. Dans le salon de Shari Mcintosh, les horaires devront être ajustés en demi-journée pour les employées. Dans celui d’Ammanda Pratridge, qui n’accueillera pas de clients avant lundi non plus, certaines employées cherchent toujours une solution.
« La logistique d’ouverture [a causé du stress]. Nous avons reçu l’avis des autorités que quelques jours avant l’annonce publique alors il n’y a pas eu beaucoup de temps pour organiser la garde des enfants. Nombre d’entre nous avons perdu notre place en garderies », explique de son côté Ammanda Partridge.
Le téléphone ne dérougit pas et les clients se font flexibles dans la prise de rendez-vous, disent les commerçantes qui ont profité de l’occasion pour se munir de logiciels pour la prise de rendez-vous.
Ammanda Partridge est satisfaite du soutien financier offert par les gouvernements, mais admet que les coûts associés à l’équipement de protection sont significatifs et sans profits engrangés au cours des derniers mois, il est difficile d’équiper le salon comme il se doit ou de renouveler l’inventaire de produits.