Nord canadien : la ministre de l’Infrastructure des T.N.-O. sur la sellette
La députée de Great Slave et ministre de l’Infrastructure, de l’Industrie, du Tourisme et de l’Investissement des Territoires du Nord-Ouest, Katrina Nokleby, devra défendre son poste de ministre vendredi à l’Assemblée législative.
Le député de Tu Nedhé – Wiilideh, Steve Norn, a présenté un avis de motion, mercredi, au nom du Comité permanent de responsabilisation et de supervision qu’il préside afin de soumettre la ministre à un vote de confiance le 29 mai.
La motion est appuyée par le député de Hay River Sud, Rocky Simpson.
Steve Norn et Rocky Simpson ont tous deux refusé une demande d’entrevue à Radio-Canada en indiquant que la décision n’avait pas été prise à la légère.
« Les membres du Comité permanent de responsabilisation et de supervision ont décidé de présenter cette motion en raison de préoccupations concernant le travail de la députée de Great Slave à titre de ministre », a simplement déclaré Steve Norn dans un communiqué.
La première ministre et sa ministre Katrina Nokleby ont aussi refusé d’accorder d’entrevue en expliquant dans une déclaration commune que leur réponse fera partie du processus en Chambre.
Il y a un processus pour discuter et débattre des motions de censure dans la Chambre et le cabinet respecte ce processus. Ce ne serait pas approprié pour le gouvernement de commenter cette motion avant que les députés aient eu l’opportunité de mieux expliquer leurs raisons dans le cadre du débat qu’il y aura à l’Assemblée législative.
Les députés devront se prononcer sur la motion et sur le sort de la ministre vendredi lors d’un débat au cours duquel chacun d’entre eux pourra expliquer son raisonnement.
Une simple majorité suffit pour révoquer le poste d’un ministre.
L’ensemble des ministres votent généralement en bloc pour s’opposer à une telle révocation.
Dans le gouvernement de consensus aux T.N.-O, ce sont les députés qui choisissent la première ministre et les six ministres.
Lors de la dernière Assemblée législative, trois ministres ont dû faire face à un vote de confiance.
Les ministres de la Santé et de l’Infrastructure, Glen Abernethy et Wally Schumann, avaient pu garder leurs postes en octobre 2018 et le ministre de la Justice, Lous Sebert, avait aussi survécu à son vote de confiance un an plus tôt.
La dernière révocation d’un poste de ministre remonte à 2008 lorsque Norman Yakeleya, aujourd’hui chef national déné, s’était fait retirer ses portefeuilles.