Arctique canadien : pas de vols directs entre l’Europe et le Yukon cet été
Les vols internationaux seront persona non grata au Yukon cet été, a annoncé le médecin hygiéniste en chef du territoire Bendan Hanley.
Ce dernier explique que les règles fédérales sur les quarantaines et les quatre aéroports désignés au Canada, en plus des règles yukonnaises concernant l’arrivée de non-résidents, rendent l’accueil de passagers de l’étranger impossible.
Tous les ans, le transporteur aérien Condor offre des vols nolisés entre l’Allemagne et le Yukon. Encore mardi, le site web de la ligne aérienne affichait un premier vol prévu le 27 juin.
Le médecin hygiéniste en chef admet que les communications sont toujours en cours, mais assure que le transporteur est informé et que le vol n’aura pas lieu.
Le 27 avril dernier, Condor annonçait avoir reçu un prêt de 449 millions de dollars des gouvernements d’Allemagne et de l’État de Hesse pour faire face à la crise en plus d’un prêt de 390 millions de dollars pour couvrir l’aide financière obtenue l’an dernier avec la faillite du voyagiste Thomas Cook.
Protection des frontières essentielle
Tant le premier ministre Sandy Silver que le Dr. Brendan Hanley ont affirmé que l’absence de cas de COVID-19 au territoire est une chance. Une chance due à la protection des frontières ont-ils insisté.
Le plan de déconfinement dont le dévoilement est prévu vendredi se basera, ont-ils dit, sur les restrictions des frontières en place limitant l’accès au territoire aux résidents du Yukon et les membres de leur famille immédiate, aux travailleurs essentiels, aux Autochtones visés par une entente ainsi qu’aux automobilistes en transit.
Les automobilistes américains une autre histoire
Brendan Hanley a admis que de nombreux Yukonnais avaient partagé leurs préoccupations au sujet des Américains en route vers l’Alaska et du risque de contamination qu’ils représentent. Il précise toutefois que ce risque ne s’est pas encore concrétisé.
« Nous ne sommes pas en mesure de limiter les voyages d’Alaskiens qui retournent à la maison ou des familles de militaires relocalisées dans l’une des neuf bases militaires américaines en Alaska. Mais nous pouvons et nous nous assurerons que ces mouvements ne menacent pas notre sécurité. »
Les automobilistes disposent de 24 heures pour compléter leur transit et sortir du Yukon en suivant un corridor de déplacement précis selon leur destination et des règles strictes de ravitaillement.