À quoi va ressembler la rentrée 2020 pour les élèves du nord-ouest canadien?

« L’année scolaire 2020-2021 ne représentera pas un retour à la normale pour le personnel et les élèves ténois », selon le ministre de l’Éducation. (iStock)
L’année scolaire 2019-2020 à peine achevée, on prépare déjà le retour anticipé des élèves sur les bancs d’école.

Le 3 juin, le ministre de l’Éducation, de la Culture et de la Formation, R. J. Simpson, a rencontré les leaders de l’éducation en vue de planifier la rentrée 2020.

Les écoles doivent fournir au courant du mois de juin un plan détaillé d’évaluation des risques au bureau de l’administratrice en chef de la santé publique. Ainsi, 49 plans, soit le nombre des établissements aux Territoires du Nord-Ouest (TNO), doivent être validés avant septembre.

Si chaque établissement est libre de mettre en place les mesures de son choix en fonction de sa situation particulière, des normes devront être respectées par tous : les écoles s’engagent à préserver la santé et la sécurité des élèves, du personnel et des collectivités, à commencer l’année scolaire à la date prévue et à maximiser, dans la mesure du plus possible, l’apprentissage en classe.

De son côté, le ministère s’engage à viser l’équité entre les régions et à maintenir le soutien financier aux écoles.

R. J. Simpson le reconnait « l’année scolaire 2020-2021 ne représentera pas un retour à la normale pour le personnel et les élèves ténois ».

Rentrée sous haute protection ?
« C’est certain que ce ne sera pas une rentrée habituelle pour les parents et les élèves », explique le président de la Commission scolaire francophone des Territoires du Nord-Ouest (CSFTNO), Simon Cloutier. (Mario De Ciccio/Radio-Canada)

Après une fin d’année qu’il qualifie de « tumultueuse », le porte-parole délégué des conseils scolaires soutient les efforts déployés par tous et semble assez confiant pour la prochaine rentrée.

« Si on regarde dans l’ensemble, je pense que ça a été beaucoup mieux qu’on ne s’y attendait, mais il y a encore du travail à fournir pour organiser au mieux l’année prochaine, selon lui. Il va y avoir des mesures pour respecter les directions de la santé publique, mais nous allons nous assurer que ce retour en classe [sera] le plus normal possible. »Simon Cloutier, président de la Commission scolaire francophone des Territoires du Nord-Ouest (CSFTNO)

Masques ou distance de sécurité, toutes les possibilités sont à l’étude : « Il y a beaucoup de calculs à faire, d’équipements à acheter. Tout le monde est dans le même bateau et il faut réussir à s’ajuster. »

Laisser le choix aux familles

À ce jour, on anticipe que les écoles de la prématernelle à la 12e année rouvriront leurs portes. Cependant, ce sera aux parents de choisir s’ils autorisent ou non le retour en classe.

« Pour l’instant, il ne faut pas oublier que ce plan ne forcera pas les familles à envoyer leurs enfants à l’école même si nous souhaitons que tous reviennent. »Simon Cloutier

Les cours en ligne demeurent donc un élément essentiel. « Si c’est nécessaire, nous continuerons à le faire pour tout le monde. Nous avons le devoir de fournir de l’apprentissage à ces personnes-là et le virtuel reste la meilleure option. »

Classes « normales » jusqu’en 3e à YK1

À la Commission scolaire de district no 1 de Yellowknife (YK1), les plans détaillés de la future rentrée ont déjà été envoyés à l’étude. Le gestionnaire des programmes en français de l’établissement, Jean-Marie Mariez, confie y avoir travaillé avec son équipe sans relâche pendant une semaine.

Si les ébauches sont approuvées, de la 4e à la 12e année, le nombre d’élèves par groupe devrait se situer entre 10 et 13. En classe, les élèves seront espacés de deux mètres.

« Pendant que nous élaborions nos plans, nous avons appris que les classes de prématernelle à la 3e année retrouveraient une organisation totalement normale, détaille M. Mariez. Sinon, nous imaginons un roulement entre des groupes, soit en demi-journée, soit un jour sur deux. »

Le ministère aurait demandé aux commissions de mettre l’accent sur les cours de littératie et de numératie. « Nous allons trouver le moyen d’occuper les élèves, les cours virtuels font désormais partie intégrante de la panoplie », indique le gestionnaire.
Le transport demeure un casse-tête. « Entre les allers-retours et les nettoyages entre chaque voyage [dans l’éventualité des demi-journées], l’organisation sera très compliquée. »

Cécile Antoine-Meyzonnade, L'Aquilon

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