COVID-19 : il faudra plus de temps que prévu pour vacciner dans le Grand Nord canadien

Les trois territoires ont priorisé le vaccin de Moderna, car il est plus facile à transporter que le vaccin de Pfizer-BioNTech. (Mario De Ciccio/Radio-Canada)
Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest attend les détails d’Ottawa quant aux retards de livraison du vaccin de Moderna avant de préciser les révisions de son plan de déploiement.

En conférence de presse mardi, la ministre de la Santé du territoire, Julie Green, a été assez claire : le territoire dépend d’Ottawa pour la livraison des vaccins, et Ottawa dépend de Moderna pour la production des vaccins.

« Nous sommes à la fin de la chaîne de montage, dit-elle. Tout ce que nous pouvons faire est d’ajuster notre plan en fonction des doses que nous recevons. »

Les Territoires du Nord-Ouest ont distribué plus de vaccins par habitant que les autres provinces et territoires du Canada.

En date de lundi, 12 241 Ténois ont reçu leur première dose, alors que 125 d’entre eux, principalement des résidents des centres de soins de longue durée, ont déjà reçu leur seconde dose.

Depuis la fin du mois de décembre, le territoire a reçu deux livraisons de 7200 doses. La troisième livraison réduite de 4700 vaccins est attendue d’ici la fin de la semaine.

Les autorités sanitaires disent attendre les détails d’Ottawa sur la quatrième cargaison, prévue d’ici la fin du mois de février, et sur la cinquième livraison qui doit permettre la vaccination de la population générale en mars.

La médecin hygiéniste en chef, Kami Kandola, a reçu sa première dose du vaccin de Moderna lors du passage de la clinique mobile à Wekweètì. (Kate Kyle/CBC)

« Bien que cela soit décevant, nous devions tous nous attendre à des obstacles sur la route. Il s’agit de l’une des campagnes de vaccination les plus complexes au pays », explique la médecin hygiéniste en chef du territoire, Kami Kandola. « L’approvisionnement allait toujours être difficile, en particulier jusqu’à ce que d’autres vaccins candidats arrivent sur le marché. »

Elle compte encore pouvoir vacciner jusqu’à 75 % de la population admissible « bien avant n’importe quelle autre région au pays ».

En attendant, le gouvernement veut prioriser la distribution des premières doses aux Ténois qui sont employés dans les camps de travailleurs.

Les autres vaccins disponibles serviront surtout de deuxièmes doses pour les populations les plus vulnérables, selon la Dre Kandola.

La médecin hygiéniste en chef n’a pas voulu indiquer si le territoire recevra assez de doses du vaccin pour permettre de distribuer les doses de rappel aux 12 241 Ténois qui ont déjà reçu une première dose dans les délais recommandés, soit 4 à 6 semaines.

Elle surveille toutefois le Royaume-Uni et le Québec, qui ont tous deux choisi d’étendre à un maximum de 90 jours l’intervalle entre les deux doses.

Mario De Ciccio, Radio-Canada

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