Vaccins contre la COVID : la Maison-Blanche s’entend avec les Autochtones d’Alaska

Plus de 35 000 doses de vaccins ont été distribuées aux communautés autochtones de l’Alaska. (Associated Press/Mark Thiessen)
Un partenariat avec l’administration américaine a réduit les disparités dans l’accès des Autochtones de l’Alaska aux vaccins, aux tests et à l’équipement de protection contre la COVID-19, ont annoncé les dirigeants de santé tribaux cette semaine.

Dans le cadre de ce projet, la Maison-Blanche a reconnu les gouvernements tribaux comme des gouvernements souverains afin de leur réserver des cargaisons de vaccins.

Le gouvernement fédéral a ainsi distribué plus de 35 000 doses aux communautés autochtones de l’Alaska, en plus de 78 000 doses fournies au gouvernement de l’État de l’Alaska.

Plus de 250 000 doses ont été distribuées aux communautés de l’ensemble du pays par le biais de l’agence fédérale Indian Health Service.

« C’est quelque chose que nous devons célébrer », affirme la PDG de l’Alaska Native Health Board, Verne Boerner. « Lorsque vous respectez les communautés et la souveraineté tribale, ça apporte beaucoup. »

Cette initiative a par ailleurs permis de rendre les vaccins disponibles pour les catégories d’âge autres que les personnes âgées.

Les dirigeants de santé tribaux reconnaissent cependant que leur capacité à offrir cet accès élargi dépend en partie du fait qu’environ un tiers des travailleurs de la santé et des personnes plus âgées ont refusé de se faire vacciner immédiatement.

Alors que les fournisseurs autochtones vaccinent à la fois des Autochtones et des non-Autochtones, l’administration américaine et les dirigeants autochtones soulignent que certaines législations justifient les doses réservées aux premiers peuples.

D’après les autorités de santé publique, cette décision est également appropriée d’un point de vue scientifique en raison de l’impact disproportionné de la pandémie sur les Autochtones de l’Alaska et de la dynamique dans de nombreuses communautés, ce qui rend le virus difficile à contrôler.

Les facteurs de risque comprennent les maisons surpeuplées et multigénérationnelles, le manque d’eau courante et l’accès limité aux soins médicaux.

« Il n’a jamais été question de distribution égale du vaccin. Il s’agit d’une distribution équitable », nuance la Dre Ellen Hodges, chef de cabinet du Yukon-Kuskokwim Health Corporation.

« Les lieux de vie dans la plupart de nos communautés permettent au virus de se propager comme une traînée de poudre et il n’y a pas de défense contre ça », ajoute-t-elle.

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