COVID-19 : le nombre de cas continue de grimper en flèche au Nunavik
Déjà fragilisé depuis quelques jours par une forte poussée de contaminations à la COVID-19, le Nunavik a enregistré lundi 30 nouveaux cas d’infection, ce qui porte le nombre total de cas actifs à 259 dans la région. La plus forte augmentation a été enregistrée à Salluit avec 26 nouveaux cas depuis dimanche.
De nouvelles infections sont aussi enregistrées à Kangirsuk, deux à Akulivik et une à Ivujivik. Le village d’Akulivik a été ajouté au palier d’alerte rouge. C’est la quatrième communauté inuit du Nord-du-Québec à être à ce niveau. L’alerte comprend la fermeture complète, jusqu’à nouvel ordre, de tous les lieux publics non essentiels, comme l’école, la maison des jeunes, le centre communautaire et l’église.
Toutes les activités non essentielles de la communauté sont également suspendues. La forte augmentation du nombre de cas a incité la Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavik (RRSSSN) à lancer une nouvelle campagne de prévention dans les médias sociaux.
Les autorités sanitaires appellent la population à se faire vacciner et à respecter les mesures de santé publique. À peine 60 % de la population admissible du Nunavik a reçu le vaccin jusqu’à présent. L’objectif pour la RRSSN est d’atteindre les 75 %.
Cette explosion de cas survient alors que l’accès à certains services de santé est restreint dans plusieurs villages, faute de personnel. La situation est à ce point problématique que certains soignants se demandent pourquoi les autorités ne font pas appel à l’armée et à la Croix-Rouge.
Selon La Presse, un hôpital temporaire (Ajarpirvik) de 16 lits sera installé à Kuujjuaq afin de recevoir un afflux possible de patients. L’objectif de cet hôpital est de « prodiguer les soins essentiels sans compromettre le reste des usagers dans les services de santé déjà en place », a indiqué la RRSSSN au quotidien.
Des 14 communautés que compte le Nunavik, Kuujjuaq, Salluit et Kangirsuk sont au palier d’alerte rouge et les autres sont au palier d’alerte orange, soit le deuxième niveau. Cette dernière mesure s’accompagne d’une diminution de la taille des rassemblements permis. Elle impose aussi une quarantaine de 14 jours après un déplacement dans une autre communauté en palier orange.
Avec des informations de CBC