300 migrants attendent dans l’Arctique russe de passer en Finlande, selon Moscou

La Finlande, qui s’est jointe à l’OTAN en avril en réaction à l’assaut russe contre l’Ukraine, a accusé la Russie de laisser des migrants sans papiers franchir leur frontière commune. (Lehtikuva/Jussi Nukari/Reuters)

Environ 300 personnes sont rassemblées dans l’Arctique russe à un poste-frontière avec la Finlande dans l’espoir de le franchir, a affirmé mercredi un responsable russe après qu’Helsinki a fermé des points de passages plus au sud. La Finlande accuse Moscou d’orchestrer une crise migratoire.

«Environ 300 ressortissants de plus de 10 Etats étrangers attendent non pas depuis des heures, mais depuis des jours de pouvoir passer la frontière», a indiqué sur Telegram le gouverneur de la région russe de Mourmansk, Andreï Tchibis.

«Des citoyens étrangers ne peuvent franchir la frontière à cause de la partie finlandaise. Ce pays de l’OTAN crée artificiellement un embouteillage», a-t-il ajouté.

Le gouverneur précise que ces personnes sont au point de passage de Salla, dans la partie nord de la frontière entre les deux pays. Il n’a pas été fermé par la Finlande.

L’AFP n’était pas en mesure de confirmer les propos du gouverneur, qui a diffusé sur son compte Telegram des photos et une vidéo illustrant, selon lui, la situation.

Pour M. Tchibis, il s’agit déjà d’une «crise humanitaire» et les autorités russes apportent «un soutien complet» aux migrants. «Nous avons installé des équipements où ces gens peuvent se réchauffer, manger et juste boire un thé chaud».

La Finlande, qui s’est jointe à l’OTAN en avril en réaction à l’assaut russe contre l’Ukraine, a accusé la Russie de laisser des migrants sans papiers franchir leur frontière commune.

Le pays, qui partage une frontière de 1340 km avec la Russie, affirme constater depuis fin août un afflux de migrants sans visa originaires du Proche-Orient et d’Afrique, en particulier d’Irak, de Somalie et du Yémen.

Samedi, Helsinki a fermé jusqu’au 18 février 2024 quatre points de passage frontaliers du sud-est de la Finlande avec la Russie, quatre autres restant ouverts dans le nord du pays.

La Commission européenne a apporté son soutien à la décision d’Helsinki, en dénonçant une «instrumentalisation honteuse» des migrants par Moscou, des accusations rejetées lundi par le Kremlin.

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