Un nouveau parc national proposé dans le bassin versant de la rivière Peel, au Yukon

La rivière Hart fait partie des six rivières qui alimentent le bassin hydrographique de la rivière Peel, une région de 68 000 kilomètres carrés. (Juri Peepre)

Le bassin hydrographique de la rivière Peel, dans le nord-est du Yukon, qui a été au coeur d’une importante bataille judiciaire pendant plus d’une décennie, pourrait maintenant devenir un parc national protégé si un projet présenté par le conseil Gwich’in va de l’avant.

En parlant d’un potentiel parc national, ça nous permet de raconter l’histoire des Gwich’in dans cette région immaculée que nous partageons avec certains de nos voisins comme la Première Nation Na-Cho Nyäk Dun, souligne le grand chef du Conseil tribal des Gwich’in, Ken Kyikavichik.

C’est un écosystème tellement riche, mais aussi notre terre depuis des milliers d’années.

Une citation de Ken Kyikavichik, grand chef du Conseil tribal des Gwich’in

La région de la rivière Peel est une région d’une valeur spirituelle et culturelle hors pair pour mon peuple, et la Peel est notre endroit de refuge et d’inspiration, renchérit de son côté la cheffe de la Première Nation Na-Cho Nyäk Dun, Dawna Hope, qui appuie l’étude de faisabilité.

Le bassin hydrographique de la rivière Peel représente 14 % du territoire du Yukon. (Radio-Canada)

Si le projet de parc national se réalise, il couvrirait une superficie d’environ 3000 kilomètres carrés, soit l’équivalent de plus de la moitié de celle de l’Île-du-Prince-Édouard, indique Parcs Canada. Il s’agirait également du quatrième parc national du territoire.

Il y a des traces anciennes et exceptionnelles des débuts de la vie sur Terre préservées dans les parois du canyon de la rivière Peel. C’est vraiment un endroit exceptionnel, dit Chris Hunter, gestionnaire de projet pour l’établissement des parcs nationaux auprès de Parcs Canada.

L’espace à l’étude fait partie de la zone protégée en vertu du Plan régional d’aménagement du bassin hydrographique de la rivière Peel, signé en 2019 au terme d’une importante mobilisation citoyenne et d’une contestation judiciaire.

Pour la ministre fédérale du Tourisme, Soraya Martinez Ferrada, non seulement l’établissement de parcs nationaux est bénéfique pour le tourisme en général, mais ce type d’initiative permet également de travailler de pair avec les Premières Nations locales.

Le tourisme devient un secteur économique important et donc fait partie de la réconciliation économique pour les peuples autochtones qui peuvent à ce moment-là réinvestir dans leur propre communauté pour leurs différents besoins, explique-t-elle lors de son passage dans la capitale yukonnaise.

Les manifestations citoyennes pour la protection du bassin de la rivière Peel ont été tenues de façon régulière devant l’Assemblée législative et le palais de justice pendant des années. (Philippe Morin/Radio-Canada)
Aucun échéancier n’a encore été déterminé pour le projet.

L’étude de faisabilité, réalisée conjointement par le gouvernement du Yukon, Parcs Canada, le Conseil tribal des Gwich’in et la Première Nation Na-Cho Nyäk Dun, devra d’abord définir s’il est pratique et désirable de créer un parc national à cet endroit et quels seront les paramètres et conditions à respecter.

Ça nous donne des occasions, surtout pour les peuples autochtones, de développer leur propre tourisme de la façon dont ils veulent le faire, au rythme auquel ils veulent le faire et de voir et de s’assurer de comment ils veulent partager leur culture et leur patrimoine, souligne la ministre Martinez Ferrada.

Avec des informations de Leonard Linklater

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