L’expertise autochtone est essentielle à la survie des espèces, affirme une étude

Le chercheur Richard Schuster croit qu’on doit profiter de l’expertise des Autochtones en matière de gestion des terres afin d’assurer la survie des espèces. (Mark Bridger/Shutterstock)
Une étude internationale menée à l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) révèle que la biodiversité est plus abondante sur les terres gérées par les communautés autochtones, comparativement aux terres protégées par les gouvernements ainsi que celles qui ne le sont pas.

Considérant que « les terres gérées par les autochtones représentent un important réservoir de biodiversité dans trois des plus grands pays du monde », les chercheurs estiment qu’à l’avenir, il sera « essentiel » de collaborer avec les gestionnaires de terres autochtones pour assurer la survie et la prospérité des espèces.

Alors qu’un récent rapport des Nations unies indique que plus d’un million d’espèces de plantes et d’animaux sont menacées d’extinction dans le monde, le chercheur Richard Schuster croit qu’« on doit profiter de l’expertise des Autochtones en matière de gestion des terres » afin d’assurer la survie des espèces.

« Cela me donne vraiment espoir qu’on pourra réellement aider les espèces végétales et animales en difficulté, mais aussi qu’on travaillera davantage sur la réconciliation. »

Richard Schuster, chercheur de l'Université Carleton, qui a mené la recherche à l'UBC
L’étude indique que le nombre total d’oiseaux, de mammifères, d’amphibiens et de reptiles était plus élevé sur les terres gérées ou cogérées par les communautés autochtones. (Thibaut Petry)

Les chercheurs ont analysé les espèces végétales et animales dans plus de 15 600 zones géographiques, situées dans trois des plus grands pays du monde, soit le Canada, le Brésil et l’Australie. Ils ont constaté que le nombre total d’oiseaux, de mammifères, d’amphibiens et de reptiles est plus élevé sur les terres gérées ou cogérées par les communautés autochtones.

Un des chercheurs ayant pris part à l’étude, Ryan Germain, explique que l’examen de ces trois pays, qui ont des espèces et des climats différents, visait à voir si le schéma était valable dans toutes les régions.

« Des grenouilles et des oiseaux chanteurs jusqu’aux grands mammifères tels que les grizzlis, les jaguars et les kangourous, la biodiversité est plus riche dans les terres gérées par les Autochtones. »

Ryan Germain, chercheur postdoctoral à l'Université Cornell

Richard Schuster croit que les pratiques de gestion des terres des communautés autochtones sont responsables de la conservation du nombre élevé d’espèces qui s’y trouvent.

Geneviève Lasalle, Radio-Canada

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