North of North : le tournage d’une nouvelle série se conclut à Iqaluit

La nouvelle série télévisée North of North a été entièrement tournée au Nunavut. (Netflix/CBC)

Le tournage d’une nouvelle série comique sur la vie dans le Nord, coproduite par CBC, Netflix et le réseau APTN, se conclut cette semaine à Iqaluit. La série télévisée sera diffusée en 2025.

Les productrices Alethea Arnaquq-Baril et Stacey Aglok MacDonald sont surtout connues pour aborder des enjeux plus difficiles sur la vie des Inuit dans le Nunangat. Cette fois, elles souhaitaient montrer le côté chaleureux de l’Arctique.

« Nous voulons que les gens se sentent vus, qu’ils soient contents, qu’ils aient envie de rire, qu’ils puissent voir notre communauté, avoir du plaisir et raconter des histoires joyeuses », explique Alethea Arnaquq-Baril.

La série North of North se penche sur la vie d’une jeune mère Inuk dans la petite communauté d’Ice Cove, un village plein de rumeurs.

« Tout ce qui se trouve dans la série provient de nos vies, de nos amis et de nos familles », ajoute Alethea Arnaquq-Baril.

La planification et la production ont pris cinq ans au cours desquels une équipe de tournage de 200 personnes a été constituée, dont 40 proviennent du territoire. Les Nunavummiut pourront facilement reconnaître des centaines de figurants.

« Nous pourrons voir nos voisins, nos enseignants », indique Stacey Aglok MacDonald.

La production a dû s’adapter pour interpeller autant une audience locale que des téléspectateurs étrangers, mais la productrice assure qu’ils ont essayé de rester aussi spécifiques et authentiques que possible aux communautés.

« Lorsque nous racontons des histoires strictement pour une audience inuit, il y a beaucoup moins d’explication à faire puisque nous vivons tous cette réalité chaque jour », dit-elle.

Le tournage a causé des perturbations à Iqaluit les trois derniers mois, notamment en raison de la fermeture de certaines routes et de l’achalandage dans les hôtels et autres établissements.

Alethea Arnaquq-Baril s’attendait à de la résistance des habitants, mais, au contraire, elle a été submergée par le soutien des Nunavummiut.

« Nous recevons des messages de gens qui sont heureux à l’idée de faire partie du projet, parce qu’une grande part des résidents est sur la production, devant l’écran ou travaillent dans les coulisses », dit-elle.

La chef de production, Miranda de Pencier, assure que les artistes et les designers locaux ont été priorisés pour les vêtements, les artefacts et les œuvres utilisés à l’écran. Des guides locaux ont aussi été engagés pour la production.

L’entreprise de production basée à Iqaluit, Red Marrow Media, cofondée par Alethea Arnaquq-Baril et par Stacey Aglok MacDonald, espérait construire un studio dans la capitale du Nunavut, mais ils se sont plutôt tournés vers le centre de curling en dernier recours.

Les retombées économiques d’une telle production au Nunavut ne sont pas encore déterminées.

Avec les informations de Samuel Wat et de TJ Dhir

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