Les agents de la faune aux T.N.-O. ont tué 401 ours noirs depuis 2021
Selon des données du ministère de l’Environnement et du Changement climatique des Territoires du Nord-Ouest, 401 ours noirs ont été tués par des agents de la faune depuis 2021.
Récemment, c’est un ours dans la communauté de Gamèti qui a dû être abattu par des agents de la faune, car il se nourrissait d’ordures près de la maison de l’artiste Mary Adele Chocolate.
Cette dernière dit être encore un peu sous le choc. « Je sais que les ours peuvent faire n’importe quoi, briser une fenêtre ou une porte […] s’ils ont faim », dit-elle.
Mme Chocolate dit que trois ours ont été aperçus dans la collectivité au cours de la même journée.
Les ours noirs abattus viennent principalement des régions du Sahtu et du Slave Sud, où 132 et 116 ours noirs ont dû être tués par des agents depuis 2021.
Dans les régions du Dehcho et du Slave Nord, 101 et 50 ours noirs ont été tués. Deux ours noirs ont subi le même sort dans la région de Beaufort Delta.
Selon les statistiques du gouvernement, 39 ours en provenance des régions du Slave Nord et du Slave Sud ont pu être capturés et déplacés loin des communautés.
Julian Sabourin, un agent des ressources renouvelables au ministère de l’Environnement, dit que seulement un petit nombre d’ours sont de bons « candidats pour être transférés ».
« Ils ne doivent pas être accoutumés aux ordures. Ils ne doivent pas avoir fait quoi que ce soit d’agressif envers les êtres humains », explique-t-il.
Par exemple, il peut s’agir d’un ours « qui se trouve en périphérie » de Yellowknife, mais qui ne pose pas de danger apparent pour les gens. Cet animal sera probablement capturé et déplacé et non abattu, ajoute M. Sabourin.
« C’est une situation où on installerait fort probablement une trappe [à ours] en espérant le capturer et juste l’emmener un peu plus loin de Yellowknife ou dans une tout autre communauté », explique l’agent.
Julian Sabourin ajoute que des agents de conservation mettent une étiquette à l’oreille ou un collier sur ces ours afin de suivre leurs mouvements après qu’ils ont été relâchés.
« Je pense que le fait de travailler avec nos biologistes pour pouvoir mettre des colliers nous donnera une bien meilleure idée de leur comportement après avoir été éloignés », affirme-t-il.
Éviter d’attirer les ours
Julian Sabourin dit que la meilleure façon d’éviter les interactions avec les ours est d’être prudent avec ce qui pourrait les attirer sur les propriétés, comme de la nourriture, des ordures et du recyclage.
« Évidemment, on fait toujours partie de la forêt boréale. Il y aura donc toujours des ours à l’intérieur et autour des communautés », dit M. Sabourin.
Je ne le dirai jamais assez : les gens doivent toujours être attentifs à la gestion des produits attrayants, même s’ils vivent dans des zones résidentielles.
Julian Sabourin, agent des ressources renouvelables au ministère de l’Environnement
Selon le ministère de l’Environnement et du Changement climatique, il y a eu sept interactions graves entre des ours et des humains dans les Territoires du Nord-Ouest depuis 2010.
Deux décès, le premier dans les montagnes Mackenzie près de Norman Wells en 2014 et le deuxième à Tulita en 2019, sont imputables à des attaques d’ours. Quatre interactions ont causé des blessures et une seule n’a pas causé de blessures.
Avec les informations de Jenna Dulewich et de Joanne Stassen
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