Le transporteur aérien Chrono annule sa liaison Montréal-Iqaluit

Un avion sur une piste de décollage en été, à Iqaluit.
Un avion du transporteur aérien Chrono décolle de l’aéroport d’Iqaluit. (Photo : Radio-Canada/David Gunn)

Le transporteur aérien Chrono a annoncé l’annulation de sa liaison entre Montréal et Iqaluit, seulement quelques mois après l’avoir lancée.

Le vice-président à l’exploitation de Chrono Aviation, David Sade, justifie cette décision parce que la compagnie n’était pas en mesure d’acquérir un aéronef plus gros, le Boeing 737-800, en raison de problèmes d’entretien et de délais.

Cette liaison avait été officiellement lancée en août dernier, avec le début de la vente des billets en mai. Ces vols vont cesser le 1er décembre.

Chrono Aviation utilise le Boeing 737-200 pour ses vols vers le Nord afin de transporter les employés de la mine Baffinland Iron Mines, près de Pond Inlet.

Une entente avec la mine lui permettait de vendre des sièges non utilisés aux membres du public. Un aéronef plus gros lui aurait permis d’accroître le nombre de sièges de 120 à 189.

La mine et notre entreprise veulent offrir des prix plus concurrentiels pour le Nord, mentionne David Sade. Une partie de l’entente était OK, nous avons ces sièges d’extra à bord de l’avion. Pouvons-nous les vendre au public? Il y avait cette entente qui le permettait, et c’est ce que nous avons fait.

« Pour ce qui est de l’aéronef, nous en avons besoin d’un pour cette liaison ou ce vol, et sans cet aéronef, nous ne pouvons pas continuer », ajoute-t-il.

David Sade dit que des avions des transporteurs Sunwing et Flare ont été utilisés pendant un mois, mais qu’avec l’arrivée de l’hiver, ils sont mobilisés pour des voyages vers le Sud.

Chrono se place à l’abri de ses créanciers

Chrono Aviation a été placée à l’abri de ses créanciers le mois dernier par la Cour supérieure du Québec, car elle n’était pas en mesure d’honorer ses obligations.

Deloitte a été nommé contrôleur de Chrono Aviation le 18 octobre, selon des documents publiés sur le site web de Deloitte. Selon Deloitte, l’endettement du transporteur s’élève à 74,2 millions de dollars.

David Sade dit que ces démarches n’ont rien à voir avec l’annulation du trajet.

C’est strictement à cause de la disponibilité de l’aéronef, dit-il.

Le transporteur devait offrir le trajet entre l’aéroport métropolitain de Montréal, à Saint-Hubert, et Iqaluit quatre fois par semaine. Le billet aller simple se vendait 699 $, y compris les taxes et les frais, un bagage cabine et un repas.

Tous les voyageurs touchés par l’annulation recevront un remboursement, indique David Sade.

C’est très difficile dans le Nord avec un grand transporteur aérien qui détient le monopole. Ce n’est pas facile pour les autres compagnies d’offrir des services ou de compétitionner dans la région, conclut-il.

L’annulation du trajet n’aura aucun effet sur les travailleurs de la mine, selon Chrono Aviation.

Avec les informations de Nishat Chowdhury

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