Les droits des Inuit dans les négociations sur le traité mondial sur le plastique

Les contaminants en plastique voyagent souvent des milliers de kilomètres avant d’aboutir en Arctique. (iStock)

La cinquième session du Comité intergouvernemental de négociation (CIN-5) s’est achevée à Busan, en République de Corée, sans qu’un texte de traité sur la pollution plastique ait été adopté.

Le Conseil circumpolaire inuit (CCI), qui affirme avoir participé à toutes les sessions de négociation, a exprimé sa profonde inquiétude quant à l’omission des droits des peuples autochtones dans le projet de texte du traité.

L’organisation non gouvernementale internationale établie en 1977, qui représente des Inuit du Canada, du Groenland, de la Russie et des États-Unis, souligne l’impact disproportionné de la pollution plastique sur l’environnement et les communautés autochtones.

L’Arctique est confronté à de nombreuses contraintes, notamment le changement climatique, la pollution et le développement industriel croissant, déclare Lisa Qiluqqi Koperqualuk, vice-présidente du CCI.

« Il est essentiel que les droits des peuples autochtones, y compris l’autodétermination et la pleine participation, soient reconnus dans le texte du traité. »

Des dizaines de milliers de bouteilles d’eau en plastique ont été envoyées à Iqaluit pour faire face à la crise de l’eau. La Ville se demande comment les recycler. (Radio-Canada/Marco De Ciccio)

Malgré les difficultés dans les récentes négociations, le CCI a publié une déclaration finale exhortant les États à inclure des références aux droits des peuples autochtones dans le texte du traité.

La présidente du CCI, Sara Olsvig, ajoute que l’incapacité à se mettre d’accord sur des négociations cruciales montre le même dysfonctionnement que celui observé lors de la dernière Conférence des parties (COP29), où le texte sur les droits des peuples autochtones a été supprimé.

Selon un communiqué du Conseil circumpolaire inuit, le projet de traité actuel ne mentionne pas les droits des peuples autochtones ni la santé humaine et ne couvre pas suffisamment les plastiques et les additifs chimiques.

Le CCI appelle à une action multilatérale forte pour relever ces défis.

Le CCI est un membre permanent du Conseil de l’Arctique, une assemblée regroupant les huit nations circumpolaires et six groupes autochtones arctiques.

Échec du sommet sur la pollution plastique
Les négociations menées entre 170 pays réunis pendant une semaine à Busan, en Corée du Sud, pour parvenir à un traité mondial contre la pollution plastique n’ont pas abouti à un accord. Les discussions vont reprendre à une date ultérieure.

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