Deux documentaires de l’Arctique sélectionnés dans un festival en Finlande

Un texte de Médias ténois
Le festival du film autochtone Skábmagovat se déroule du 23 au 26 janvier, à Inari, en Finlande. Sont inclus dans la programmation éclectique du festival deux courts-métrages documentaires tournés aux T.-N.-O. et au Nunavut.
Les tambours se feront entendre réalisé par Carmen Kuptana et Eriel Lugt, originaires de Tuktoyaktuk, aborde le problème de l’érosion côtière. Cette conséquence du réchauffement climatique oblige les Inuvialuit à se déplacer vers l’intérieur des terres. Dans le court-métrage, les jeunes de la communauté racontent comment leur amour de la terre et de la culture les aide à s’adapter, à guérir et à garder espoir en l’avenir.
Le deuxième documentaire canadien sélectionné s’appelle Les leçons de notre grand-père. Il a été réalisé par Jennifer Kilabuk et sa sœur Ashley Qilavaq-Savard originaires d’Iqaluit. Ce court-métrage tisse des liens entre l’histoire familiale des réalisatrices, les enseignements culturels transmis par leur grand-père et les défis contemporains posés par le changement climatique.
Des images d’archives sont juxtaposées à des prises de vues contemporaines, qui ont été tournées durant l’été 2024 au Nunavut. À travers ce documentaire, les réalisatrices s’interrogent sur la façon dont la colonisation a altéré leur relation avec le territoire et à la façon dont la transmission du savoir autochtone et ancestral peut être une source de force face aux menaces climatiques.
Les leçons que notre grand-père nous a apprises, à moi et à ma sœur, c’est que nous devons porter notre culture avec nous, que les choses changent. Et pour pouvoir répondre à ces changements d’une manière plus réactive, plus saine et plus adaptative, il fallait porter notre culture avec nous, l’utiliser et réparer cette relation avec la terre qui était en fait due à la colonisation, indique Jennifer Kilabuk lors d’une entrevue.
En plus des projections, plusieurs tables rondes et ateliers de formation et de réseautage seront animés durant les trois jours. Les réalisatrices des deux territoires seront présentes.
Je veux faire plus de films sur le réchauffement climatique. Je veux entrer en contact avec plus de gens, en apprendre d’eux et amplifier leurs voix, conclut Mme Kilabuk.
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