Le Yukon suspend ses représailles contre les droits de douane

Les premiers ministres du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut étaient rassemblés lors d’un point de presse en janvier. (Photo d’archives/La Presse canadienne/Justin Tang)

Après le report des droits de douane américains, le Yukon a finalement décidé de suspendre ses mesures de représailles annoncées plus tôt.

Les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut avaient eux aussi annoncé des mesures, mais lors de la publication de cet article, ils n’avaient pas indiqué s’ils les maintenaient ou non.

Ranj Pillai, premier ministre du Yukon, affirme par voie de communiqué que bien que la pause décrétée des tarifs douaniers soit un pas dans la bonne direction, il faut que les Yukonnais revoient leurs habitudes de consommation.

Nous devons considérer cela comme un avertissement pour renforcer notre propre économie et prioriser l’achat [de biens] qui sont faits localement ou au Canada.

Le Nord prêt à réagir

Les premiers ministres des Territoires du Nord-Ouest, du Yukon et du Nunavut avaient d’abord annoncé des mesures en représailles aux tarifs douaniers américains.

Le premier ministre Pillai avait qualifié cela d’« insulte à l’amitié et au partenariat » historique des deux pays.

Le premier ministre du Nunavut, P.J. Akeeagok, avait souligné qu’ils ajoutaient une pression sur les familles déjà vulnérables.

Les Nunavimmiut font face au coût de la vie le plus élevé du Canada, car presque tous nos produits sont acheminés par avion depuis le Sud.

Les trois premiers ministres encourageaient les habitants et les entreprises à consommer canadien et local.

J’encourage les commerçants locaux à réfléchir à la manière dont ils peuvent mettre en valeur les produits fabriqués au Canada pour aider les clients à les identifier, dit Ranj Pillai, premier ministre du Yukon.

Ranj Pillai souhaitait, par ailleurs, imposer des droits de péage aux automobilistes et aux camionneurs américains qui empruntent la route de l’Alaska, seul lien routier vers l’État américain.

Le maire de Whitehorse, Kirk Cameron, a déclaré s’unir à l’« Équipe Canada » et collaborer avec Ottawa et le gouvernement du Yukon pour soutenir les entreprises canadiennes à affronter cette nouvelle réalité.

Ranj Pillai avait indiqué que son gouvernement envisageait également de cesser d’utiliser Starlink, un service Internet par satellite appartenant au milliardaire Elon Musk.

Importation d’alcools américains à l’arrêt

Le premier ministre du Yukon a mentionné que son gouvernement modifierait ses politiques d’approvisionnement afin d’exclure les entreprises américaines et de minimiser les achats de produits américains « dans la mesure du possible ». M. Pillai a qualifié ces mesures de « première étape ».

Le premier ministre Simpson a annoncé que son gouvernement arrêterait les achats de produits et de services américains.

La Société des alcools du Yukon allait également cesser d’acheter de la bière, du vin et des spiritueux en provenance des États-Unis, et les détaillants privés étaient autorisés à écouler leurs stocks actuels d’alcool américain.

Il s’agit de mesures importantes que nous ne prenons pas à la légère, affirme R.J. Simpson, premier ministre des Territoires du Nord-Ouest.

De même, la Société des alcools et du cannabis des Territoires du Nord-Ouest arrêtera les commandes faites aux États-Unis.

Investir dans l’économie locale

L’Arctique canadien est une région riche en possibilités : des minéraux essentiels présents dans nos terres à l’abondance de poissons dans nos eaux, il est temps d’investir dans notre propre économie et nos communautés, ajoute P.J. Akeeagok, premier ministre du Nunavut.

R.J. Simpson a déclaré qu’il aimerait qu’il y ait davantage d’investissements dans les infrastructures des T.N.-O., notamment dans des projets majeurs tels que l’autoroute de la vallée du Mackenzie, afin de créer des ouvertures pour l’exploitation des mines et des ressources.

Avec des informations de Sarah Krymalowski

Radio-Canada

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