Tristesse devant un incendie dévastateur à Igloolik

Une immense colonne de fumée s'échappe de l'aréna en feu à Igloolik.
Une colonne de fumée s’échappe de l’aréna en feu à Igloolik. (Photo : Mary Kunuk)

Un incendie a dévasté le bâtiment qui abritait l’aréna municipal d’Igloolik ainsi qu’un espace créatif de la troupe de cirque Artcirq, laissant les résidents de ce hameau au Nunavut en état de choc devant la perte de ce lieu de rassemblement névralgique.

Selon l’agent principal d’administration d’Igloolik, George Qaunaq, le feu s’est déclaré vers 2 h 30, mercredi, et a complètement détruit le bâtiment. La municipalité ignore encore la cause de l’incendie.

En après-midi, le feu brûlait toujours et de la fumée se propageait dans la communauté. Cela a causé la fermeture des écoles et du centre de santé.

Un lieu « rempli d’amour »

L’aréna Kipsigak était un bâtiment névralgique pour bon nombre de résidents d’Igloolik. Des jeunes et des adultes avaient l’habitude de passer du temps sur sa patinoire, tandis que la troupe Artcirq y offrait des programmes de cirque, en plus d’y créer des spectacles.

Depuis une quinzaine d’années, le collectif disposait de cet espace de création, appelé le Black Box, qu’il avait aménagé dans une partie inutilisée de l’aréna. Il comportait aussi un système de sonorisation et d’éclairage, ainsi que de l’équipement lié aux arts du cirque.

C’est dévastateur pour la communauté,dit George Qaunaq.

Un enfant effectue une culbute dans les airs pendant qu'un homme tend ses mains pour le rattraper.
La troupe de cirque Artcirq disposait depuis une quinzaine d’années d’un espace de création, appelé le « Black Box », destiné aux jeunes de la communauté, à des artistes et à des musiciens. (Photo : Artcirq)

Pour le cofondateur d’Artcirq, Guillaume Saladin, c’est un projet de longue haleine qui est parti abruptement en fumée.

C’est une nouvelle que tu ne veux jamais recevoir, dit-il, la voix chargée d’émotions. En même temps, je suis content que personne ne soit blessé.

Le « Black Box » était avant tout un espace sécuritaire voué au développement des jeunes et au renforcement de leur confiance en eux. Sept personnes y travaillaient à temps plein.

Il y avait un mur auquel étaient accrochés des drapeaux venant de tous les pays où nous avions voyagé au fil des années. J’imaginais ce mur brûler. Cela m’a juste fait pleurer.

Deux hommes lors d'une répétition d'un spectacle de cirque, à Igloolik.
Guillaume Saladin (à droite) a passé sa jeunesse à Igloolik, où il a cofondé en 1998 un collectif de cirque qui est devenu Artcirq, quelques années plus tard. À ses yeux, le Black Box était bien plus qu’un espace de création. (Photo : Artcirq)

Malgré la tristesse, Guillaume Saladin ne compte pas baisser les bras. « Tant que je vais être vivant, je vais avoir de l’espoir », assure-t-il.

J’espère qu’on va avoir de l’aide des différents paliers de gouvernement pour reconstruire quelque chose d’extraordinaire pour que les gens d’Igloolik puissent avoir accès à un super centre. C’est vraiment important pour le bien-être de tous, conclut-il.

Avec les informations d’Emma Tranter

À lire aussi :

Radio-Canada

RCI c'est le service multilingue de CBC/Radio-Canada qui permet de découvrir et surtout de comprendre et de mettre en perspective la réalité de la société canadienne, ses valeurs démocratiques et culturelles.

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Laisser un commentaire

Note: En nous soumettant vos commentaires, vous reconnaissez que Radio Canada International a le droit de les reproduire et de les diffuser, en tout ou en partie et de quelque manière que ce soit. Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette.
Nétiquette »

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *