Vague de départs d’enseignants à Naujaat, au Nunavut

L'entrée de l'école secondaire Tugaalik à Naujaat au Nunavut.
L’école secondaire Tugaalik à Naujaat, au Nunavut, aurait 10 postes d’enseignants pourvus sur 21, selon le ministère de l’Éducation. (Photo : Radio-Canada/High Arctic Haulers)

L’école secondaire de Naujaat, au Nunavut, se retrouve avec la moitié de ses postes d’enseignants vacants à la suite d’une vague de départs survenue ces derniers mois.

Le président de l’Association des enseignants du Nunavut, Justin Matchett, explique que certains enseignants sont en congé, tandis que d’autres ont démissionné et quitté la communauté, parfois sans prévenir l’association.

«Nous avons constaté un grand nombre de démissions. C’est très inquiétant. Nous ne savons pas tout ce qui se passe. Nous n’entendons que des bribes. Mais ce que nous avons entendu nous inquiète beaucoup », dit-il.

Le ministère de l’Éducation a refusé une entrevue avec CBC, mais a indiqué que 10 postes sont occupés sur 21, soit deux postes de moins qu’au début de l’année scolaire, et que cela est suffisant pour maintenir la programmation à temps plein.

Selon Matthew Illaszewicz, directeur de l’engagement des parties prenantes au ministère de l’Éducation, tous les postes vacants ne sont pas uniquement des postes de professeurs. Il manque également un conseiller pédagogique et un spécialiste de langage.

Il ajoute que l’école est dirigée par un directeur suppléant et que le ministère tente activement de recruter des enseignants.

Nous recherchons des candidats qui, non seulement répondent aux exigences éducatives et professionnelles, mais qui partagent également notre passion pour favoriser un environnement positif et inclusif, déclare Matthew Illaszewicz, directeur de l’engagement des parties prenantes au ministère de l’Éducation du Nunavut.

Besoin de soutien spécifique

Selon Justin Matchett, l’Association des enseignants du Nunavut souhaite que le ministère mette un système de soutien en place pour enrayer cette tendance de démissions.

Nous avons vraiment besoin que nos employeurs interviennent, qu’ils montrent que le Nunavut est un bel endroit où venir faire une carrière et qu’ils reconnaissent la valeur de nos enseignants, explique Justin Matchett, président de l’Association des enseignants du Nunavut.

Cette situation n’est pas nouvelle, selon M. Matchett, mais le manque d’information sur ces démissions est préoccupant et ne permet pas d’amélioration. Selon lui, des enseignants estiment avoir été ciblés, voire évincés de leur poste.

En 2021, le Nunavut a créé une base de données pour répertorier les incidents dans ses écoles.

Justin Matchett est inquiet du soutien offert aux enseignants sur place. « Nous avons des enseignants qui restent, qui font de leur mieux, mais pour combien de temps », lance-t-il.

Radio-Canada/CBC a tenté de s’entretenir avec des enseignants de Naujaat, mais n’a pas reçu de réponse à ce jour.

D’après les informations d’Emma Tranter

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