La Première Nation de Selkirk obtient le feu vert pour racheter la mine Minto

La Cour suprême du Yukon a approuvé la seconde étape de la vente de la mine d’or et de cuivre Minto à la Première Nation de Selkirk, à savoir la concession minière et les baux pour 740 000 $.
La vente, qui constitue une étape importante dans le contrôle des activités de la Première Nation sur son territoire, devrait être finalisée cette semaine.
Située à environ 240 kilomètres au nord-ouest de Whitehorse, la Première Nation a obtenu le feu vert pour son offre de rachat des biens meubles et immeubles pour 5,3 millions de dollars en septembre dernier.
Les détails des futures activités minières seront communiqués après l’achat, explique la cheffe de la Première Nation de Selkirk, Sharon Nelson, car la décision de rouvrir ou non la mine abandonnée en 2023 n’est pas encore prise.
La juge Suzanne Duncan a reconnu la complexité de cette vente, qui représente beaucoup de travail et de solutions créatives, selon elle.
Je vous félicite d’avoir entrepris cette aventure,a-t-elle dit à la cheffe Sharon Nelson.
Votre intérêt pour de nouvelles façons d’aborder la gestion de l’environnement pourrait changer l’histoire plutôt triste des grands projets miniers dans le territoire.
La vente est juridiquement complexe, car le site minier étant situé sur le territoire traditionnel de Selkirk, et sur une terre de règlement de catégorie A, la Première Nation détient les droits de surface et de sous-surface sur la zone.
Cependant, la législation actuelle présume qu’une tierce partie contrôle le site lorsqu’elle établit les responsabilités
Aux commandes
Ce que cela permet, c’est de mettre la Première Nation de Selkirk et ses membres aux commandes de ce qui se passe sur le territoire traditionnel, affirme Sharon Nelson, cheffe de la Première Nation de Selkirk.
Une campagne de forage visant à terminer les travaux d’exploration et de forage en cours aura lieu sur le site cet été. L’objectif pour la Première Nation est de déterminer s’il est judicieux de redémarrer la production de la mine ou non.
C’est une proposition unique, selon l’avocat Greg Fekete, représentant la Première Nation de Selkirk, de commencer cette exploration alors que les activités de restauration du site sont toujours en cours.
Le gouvernement du Yukon exigera un plan de fermeture et d’autres rapports d’ici décembre 2027, les permis étant attribués d’ici 2028.

La Première Nation fonctionnerait selon des normes environnementales élevées, selon l’avocat, et ce, dans l’intérêt de maintenir le site pour les générations futures. La Première Nation souhaite stimuler l’économie de la communauté et accroître son autonomie.
C’est historique, c’est la première fois, à ma connaissance, qu’une Première Nation possédera une mine et en fera avancer le développement, a déclaré Greg Fekete au tribunal.
Si la vente se conclut, la filiale de la Première Nation sera l’entité qui possédera et exploitera techniquement le site, et prendra en charge les activités de restauration en avril 2026.
Néanmoins, Greg Fekete ajoute que l’intention de la Première Nation est d’entrer en bourse. Elle veut aussi chercher des investissements, afin d’assurer la viabilité économique du projet et en conservant un certain niveau de direction sur le développement de la mine par l’intermédiaire de son partenaire éventuel.
D’après les informations de Caitrin Pilkington
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