Une entente pour protéger 30 % du territoire ténois

Aux Territoires du Nord-Ouest, 21 communautés autochtones et les gouvernements territorial et fédéral se sont réunis lundi pour marquer le lancement d’une entente de protection de territoire à laquelle une enveloppe de 375 millions de dollars est attachée.
Ottawa et des partenaires philanthropiques se sont engagés, en novembre, à verser respectivement 300 millions et 75 millions de dollars pour financer pendant 10 ans l’initiative T.N.-O. : Notre territoire pour l’avenir, qui vise à protéger près de 30 % des Territoires du Nord-Ouest.
Ce montant servira notamment à mettre en place un programme de gardiens autochtones qui seront chargés de surveiller la santé des terres, de l’eau et des espèces sauvages, en plus de créer des aires protégées. Le tout sera déterminé par les communautés elles-mêmes.

La fiducie nous donnera les ressources pour le faire au niveau communautaire. Nous allons pouvoir embaucher nos membres et les former pour faire cela et les envoyer sur le terrain, explique le président de la fiducie, surnommé en anglais Our Land for the Future, Danny Yakeleya.
Il raconte qu’il y a une trentaine d’années, il signait avec son frère, alors chef de la Première Nation Tulı́t’a, l’entente sur la revendication territoriale globale des Dénés et Métis du Sahtu.
Aujourd’hui, de signer une entente comme celle-ci, je pense que nous n’aurions pas pu l’imaginer à l’époque… 375 millions de dollars pour les gouvernements autochtones, c’est immense. J’en suis très heureux, souligne-t-il.
Pour la ministre fédérale de l’Environnement, Julie Dabrusin, cet engagement illustre d’ailleurs bien la réconciliation en action.
C’est important pour créer de bons emplois dans les communautés et pour être là au centre à décider ce qu’ils vont faire avec ce territoire. C’est le fait qu’ils ont plus de pouvoir pour prendre les décisions, mais aussi qu’ils ont l’argent pour mieux appuyer ces décisions, dit-elle.
La ministre des Relations Couronne-Autochtones et député des Territoires du Nord-Ouest, Rebecca Alty, souligne également que cette entente va au-delà de l’aspect environnemental et touche aussi à l’importance culturelle du territoire.
C’est la chance d’avoir les aînés et les jeunes qui travaillent ensemble et de retourner à la terre et de mieux retourner sur le territoire pour connaître les niveaux d’eau et comment la terre change, dit-elle en ajoutant que cela permettra au gouvernement d’amasser de précieuses données au fil du temps.
Avec des informations de Mohamed-Amin Kehel
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