Isolement forcé à l’École Jack Hulland : le procès est reporté

Le panneau de l'École primaire Jack Hulland à Whitehorse, au Yukon, devant une clôture décorée d'œuvres d'art.
La GRC et le gouvernement du Yukon ont lancé une enquête en 2021 sur l’utilisation de l’immobilisation et de l’isolement à l’École Jack Hulland, à Whitehorse. (Photo : Radio-Canada/Kiyoshi Maguire/CBC)

Le procès en recours collectif intenté par les familles de l’École Jack Hulland, à Whitehorse, a été remis de deux jours afin de laisser place à un possible règlement entre les parties.

Le recours collectif représente d’anciens élèves de l’école qui allèguent y avoir été soumis à des isolements forcés entre janvier 2007 et juin 2022.

Le procès qui devait commencer lundi a été provisoirement reporté au 13 août.

Si aucun accord n’est conclu, les audiences pourraient s’étendre sur plus de 15 jours.

James Tucker, un avocat qui représente les familles, a indiqué lundi à CBC/Radio-Canada que les parties vont se rencontrer pour des discussions sur un possible règlement à l’amiable. Les négociations seraient confidentielles.

Dans une déclaration envoyée par courriel, le ministère de la Justice du Yukon affirme qu’il est déterminé à conclure un règlement « équitable et respectueux ».

Il y est précisé que les procédures à l’école ont changé depuis 2022. « Le gouvernement du Yukon reconnaît que des élèves de l’École Jack Hulland ont été traités de manière injuste et préjudiciable », indique-t-on dans la déclaration.

Nous reconnaissons la douleur que cela a causée, non seulement aux élèves, mais également à leurs familles, à la communauté scolaire et à l’ensemble des Yukonnais.

Des centaines de plaintifs possibles

Selon la poursuite, des élèves ont été immobilisés et placés en isolement forcé pendant plus de 15 ans.

Les plaignants allèguent que cela a causé des séquelles psychologiques et émotionnelles sévères, au point d’avoir développé un syndrome de stress post-traumatique.

Des centaines d’anciens élèves se seraient identifiés comme de potentiels plaignants, selon ce qu’affirme l’avocat James Tucker, qui dit s’attendre à en voir d’autres se manifester.

« Nos allégations sont que ces pratiques ont été utilisées de manière routinière et répétée à cette école pendant plus de 15 ans », a déclaré Me Tucker en entrevue.

Donc, je ne suis même pas certain que nous avons identifié toutes les personnes qui en ont réellement subi les impacts.

Deux anciens élèves et leurs tuteurs ont entrepris la poursuite en tant que représentants des demandeurs.

Le ministère de l’Éducation du Yukon, qui a été désigné comme défendeur, rejette plusieurs des allégations, y compris celles selon lesquelles l’école a une politique d’isolement forcé.

Le conseil scolaire de l’École Jack Hulland a conclu une entente avec les familles l’année dernière.

Avec les informations de Gabrielle Plonka

À lire aussi :

Radio-Canada

RCI c'est le service multilingue de CBC/Radio-Canada qui permet de découvrir et surtout de comprendre et de mettre en perspective la réalité de la société canadienne, ses valeurs démocratiques et culturelles.

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Laisser un commentaire

Note: En nous soumettant vos commentaires, vous reconnaissez que Radio Canada International a le droit de les reproduire et de les diffuser, en tout ou en partie et de quelque manière que ce soit. Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette.
Nétiquette »

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *