Un feu de forêt force l’évacuation d’un village du Nord canadien
Les personnes évacuées du petit village de Lower Post, à la frontière de la Colombie-Britannique et du Yukon (nord-ouest du Canada), ont appris mercredi soir que trois maisons avaient été la proie des flammes.
Le feu de forêt causé par la foudre les a délogés de leur domicile mardi et le chef adjoint Fred Lutz, en survolant le village mercredi, a dénombré trois maisons ravagées.
Voici l’emplacement de la communauté de Lower Post sur Google Maps :
L’incendie du ruisseau Lutz brûle sur 6000 hectares à environ cinq kilomètres du village de Lower Post. Les autorités de la Colombie-Britannique indiquent sur leur site web que les 33 pompiers ont dû être éloignés de la ligne de feu tôt jeudi matin en raison de l’intensité du brasier.
Walter Carlick, du conseil Daylu Dena, affirme que 120 à 150 personnes ont été relogées, la plupart chez des amis ou de la famille, à Watson Lake, à quelque 20 kilomètres du village.
Fumée intense le long de la route de l’Alaska au sud de Watson Lake photos: CBC/Philippe Morin #icicb #icign pic.twitter.com/IsxjakvOw2
— claudiane samson (@claudianesamson) 23 août 2018
« Les gens s’entraident là où ils le peuvent », dit-il. « Nous avons également les services d’urgence de la Colombie-Britannique qui travaillent avec nous pour s’organiser, trouver de l’hébergement. »
Le centre récréatif de Watson Lake a été désigné comme centre d’hébergement d’urgence, mais mercredi, seuls quatre lits étaient occupés. La salle accueille toutefois les sessions d’information publique des autorités.
Un intense brasier
Kris Johnson, de la Section de la gestion des feux de forêt du Yukon, a expliqué lors de la session d’information de mercredi soir que la situation était comme de se trouver « dans une fournaise ».
« Je me sentais comme si je marchais dans un stationnement et que des mégots de cigarettes me tombaient dessus tellement il y avait d’étincelles. »
Des systèmes d’arrosage ont été installés pour protéger les maisons du village, mais les forts vents inquiètent les résidents après l’annonce de la perte de trois résidences.
« Il y a de quoi être inquiet, Seigneur! », affirme Charles Pete, qui a quitté le village mardi aussitôt l’avis des autorités lancé. « Il y a beaucoup de choses dans notre maison […] Ça brûlait fort, c’était très chaud. »
Les autorités estiment que l’ordre d’évacuation demeurera en vigueur pour une autre semaine environ.
Tony Falco, directeur adjoint du centre des feux du Nord-Ouest, affirme que sans le travail des pompiers, il y aurait eu beaucoup plus de pertes. « Ils sont restés le plus longtemps possible et ont fait tout ce qu’ils pouvaient avec ce qu’ils avaient. »
Avec les informations de Philippe Morin, CBC News