La demande pour la banque alimentaire de Cambridge Bay augmente

Le nombre de familles qui dépendent de la banque alimentaire de Cambridge Bay a considérablement augmenté au cours du dernier mois, ce qui met sous pression un service déjà à bout de souffle.
Le hameau a récemment dû suspendre son programme de bons alimentaires en raison de modifications apportées par le gouvernement fédéral à l’Initiative : Les enfants inuit d’abord.
En février, ce dernier a annoncé des changements concernant l’admissibilité au programme, comme l’évaluation de chaque enfant recevant des fonds et l’interdiction aux gouvernements locaux de gérer ce financement.
La communauté avait suffisamment de fonds pour poursuivre le programme de bons alimentaires jusqu’au 31 juillet.
Un service à bout de forces
Leonard Langan, responsable de la banque alimentaire, explique qu’environ 15 à 17 foyers recevaient régulièrement de l’aide. La semaine dernière, en raison des modifications apportées, ce nombre est passé à 27 familles.
À moins qu’un nouveau programme soit mis en place, la demande continuera d’augmenter, affirme Leonard Langan, responsable de la banque alimentaire de Cambridge Bay.
La banque alimentaire dispose d’un budget d’environ 2000 $ toutes les deux semaines pour l’achat de denrées, de couches et de produits d’hygiène féminine. Elle compte aussi sur les subventions de Banques alimentaires Canada, ainsi que sur les dons d’épiceries et même des croisières de passage.

Selon M. Langan, la banque alimentaire avait déjà des difficultés à maintenir ses réserves, bien avant l’augmentation du nombre de bénéficiaires.
Nous leur donnons assez pour une ou deux journées. C’est tout ce qu’on peut faire pour les aider un peu, plaide-t-il.
Une question d’efficacité
Selon un porte-parole de Services aux Autochtones Canada, les changements étaient nécessaires pour renforcer la transparence, la cohérence et l’efficacité de l’initiative.
Dans un courriel, le porte-parole indique que le programme vise à soutenir les familles en leur versant une aide financière pour le loyer ou la nourriture, et non pas à remplacer les prestations d’aide au revenu ou les bons alimentaires.
Le porte-parole ajoute que le ministère travaille à développer une solution durable.
Avec les informations de Natalie Pressman
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