Cargaison à l’eau près d’Iqaluit : le BST présente son rapport d’enquête

Le Bureau de la sécurité des transports (BST) du Canada a publié mardi son rapport d’enquête sur le chavirage d’un chaland survenu en octobre 2023 près du port d’Iqaluit, au Nunavut, qui a entraîné la chute d’un membre d’équipage et de 23 conteneurs dans la baie Frobisher.
L’incident s’est produit alors que le chaland, une structure alors composée de deux barges jointes, assurait le transport de conteneurs avec une remorque entre un navire de cargaison et le port d‘Iqaluit.
Selon le rapport, le poids excessif de la cargaison aurait provoqué l’incident, compromettant la capacité du chaland à faire face aux conditions de navigation.
L’équipe de cargaison ne disposait d’aucune information sur les dimensions, le poids ou la capacité du chaland, selon ce que rapporte le BST.
Sans cette information, l’équipage s’est appuyé exclusivement sur son expérience passée pour déterminer les limites d’exploitation sécuritaire, lit-on dans le rapport. [Les membres de l’équipe] pensaient que tant que la charge était centrée, le chaland était stable et pourrait être exploité de façon sécuritaire.
Le BST rapporte également que le membre d’équipage qui a chuté avec la cargaison était posté au-dessus des conteneurs au moment de l’incident.
Cette personne aurait passé huit minutes dans les eaux arctiques, selon le BST, avant d’être secouru et évacué pour recevoir des soins.
Bien que les chalands n’étaient pas certifiés pour le transport de personnes, il était pratique courante que les assistants de remorqueur restent à bord des chalands pour aider à la navigation pendant la circulation entre le [navire] et le rivage, mentionne le BST.
Six conteneurs seraient toujours à l’eau. L’entreprise a pu récupérer 16 conteneurs peu de temps après l’incident, et un autre à l’été 2024.
Transports Canada a procédé à une inspection de conformité sur les chalands, le remorqueur et le navire de charge impliqués dans l’incident. Certaines lacunes ont dû être corrigées avant que le navire ne puisse poursuivre ses activités.
Selon les règles en vigueur au moment de l’incident, le chaland n’était pas tenu de faire l’objet d’une évaluation de stabilité, puisqu’il faisait moins de 24 mètres de longueur.
Le BST note que des mesures ont été adoptées par l’entreprise depuis l’incident, y compris l’élaboration de guides de chargement pour ses chalands et l’installation de dispositifs de récupération de conteneurs sur les remorqueurs.
Des lignes blanches ont également été ajoutées sur la coque du chaland, pour indiquer sa limite de submersion et ainsi éviter un poids de chargement excessif.
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