Une erreur de pilotage à l’origine d’un accident d’avion à Haines Junction

Un avion renversé au sol à l'aéroport de Haines Junction, juin 2024.
L’accident mortel a eu lieu le 10 juin 2024, peu après 15 h 30, à l’aéroport d’Haines Junction, au Yukon. (Photo d’archives : Caitrin Pilkington/CBC)

Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a conclu qu’une erreur de pilotage est à l’origine d’un accident d’avion survenu à Haines Junction, au Yukon, le 10 juin 2024, lors duquel une personne est décédée et cinq autres ont été blessées.

Le BST a rendu publiques ses conclusions, jeudi, sur l’écrasement d’un Cessna U206G appartenant à l’entreprise de vols touristiques Rocking Star Adventures.

Selon le rapport du BST, l’avion, après avoir effectué un vol touristique au-dessus du parc national Kluane, était en train de retourner à l’aérodrome d’Haines Junction lorsqu’il a fait l’objet d’une perte de puissance du moteur.

Le BST a conclu que le pilote n’avait pas basculé le sélecteur de carburant sur le réservoir le plus plein avant l’atterrissage, ce qui a entraîné une panne en raison d’un manque de carburant.

Le pilote a tenté de redémarrer le moteur, mais l’avion est entré dans un « décrochage aérodynamique accéléré », selon le rapport, et s’est écrasé dans une zone herbeuse près de la piste.

L’avion s’est retrouvé à l’envers et les six occupants, y compris le pilote, ont subi des fractures au dos.

Jean-Jacques Gemme, 68 ans, d’Amherst, au Québec, a été mortellement blessé par une fracture par compression de la colonne vertébrale.

Bien que des vents violents aient été signalés au moment de l’accident, les enquêteurs n’ont pas considéré que les conditions météorologiques avaient joué un rôle dans celui-ci.

Le rapport indique que le pilote était l’un des plus expérimentés de l’entreprise, travaillant pour Rocking Star Adventures depuis neuf ans et totalisant plus de 2000 heures de vol.

Un manque d’oxygène?

Le parc national Kluane abrite les plus hauts sommets du Canada, et l’itinéraire prévu le jour de l’accident exigeait que l’avion vole à plus de 3000 m pendant plus de 40 minutes.

Les experts en sécurité aérienne affirment que l’hypoxie et le manque d’oxygène peuvent altérer le jugement, le temps de réaction et la prise de décision d’un pilote avant même que des symptômes perceptibles apparaissent.

Le BST a conclu qu’il était possible que les effets du manque d’oxygène aient nui aux capacités cognitives du pilote au point qu’il ait manqué le signal lui indiquant de passer au réservoir le plus plein, mais les enquêteurs n’ont pas pu trouver de preuves claires.

À la suite de l’accident, les enquêteurs affirment que Rocking Star Adventures a amélioré la formation et les contrôles de compétence de ses pilotes et a apporté des améliorations à ses procédures opérationnelles.

Avec des informations de Caitrin Pilkington

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