À la SPCA des Territoires du Nord-Ouest, la générosité envers et contre tous les défis

Bandit le chat est résident de la SPCA des Territoires du Nord-Ouest, en attendant de trouver la bonne famille qui l’adoptera.
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIE PLOURDE

Année après année, le plus grand refuge pour animaux domestiques des Territoires du Nord-Ouest fait face à de nombreux défis. Malgré tout, la générosité des résidents et des donateurs motive le président de la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA), Stephen Flanagan, à poursuivre sa mission auprès des animaux en quête d’une famille.

Récemment élu à la présidence, Stephen Flanagan n’avait jamais été impliqué de près ou de loin avec un refuge pour animaux domestiques.

C’est en allant donner quelques heures de bénévolat au chenil avec sa conjointe, lorsqu’il est arrivé à Yellowknife en 2021, qu’il est tombé en amour avec l’organisation. Avocat de formation, il a vite compris que ses compétences pouvaient être utiles à la SPCA.

J’aime les animaux, mais je n’ai pas beaucoup d’expérience avec eux, explique Stephen Flanagan. Je savais que la SPCA cherchait à rédiger de nouveaux règlements administratifs. Et j’ai donc pensé que je pourrais les aider à le faire.

« Je suis tous les jours époustouflé par l’attention et la générosité des gens de cette organisation et de la communauté. C’est incroyable. », explique le nouveau président, Stephen Flanagan.
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Un nouveau C.A., de nouvelles idées

En juin 2022, tous les membres du conseil d’administration ont passé le flambeau à une nouvelle équipe. Certains administrateurs, comme la présidente et la vice-présidente, ont géré l’organisme pendant plus de 10 ans.

Même si elle n’est plus membre du C.A., la vice-présidente sortante Dana Martin continue de se présenter régulièrement au chenil pour donner un coup de main aux employés. Elle appuie également le nouveau conseil durant cette période de transition.

J’aime cette organisation. J’aime travailler avec les animaux. […] Le personnel est formidable, raconte-t-elle. Je n’ai pas fini de faire ce que je veux faire, alors je continue à venir et il y a toujours des animaux qui ont besoin d’aide.

Dana Martin a siégé comme vice-présidente de la SPCA des Territoires du Nord-Ouest pendant plusieurs années. Elle a quitté le conseil d’administration en juin 2022, mais s’occupe toujours des animaux.
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIE PLOURDE

L’un des défis du conseil précédent était la disponibilité limitée de soins vétérinaires au territoire, surtout dans les communautés à l’extérieur de Yellowknife. Ce défi ne s’est pas atténué dans la dernière année.

La SPCA collabore beaucoup avec l’hôpital vétérinaire de Great Slave à Yellowknife, car elle n’a pas de clinique ni de vétérinaire pour soigner les animaux blessés ou malades.

Le président Stephen Flanagan espère qu’en 2023, le conseil pourra faire avancer une idée qui a germé dans son esprit : celle de créer un système de vétérinaires suppléants provenant de l’extérieur des Territoires du Nord-Ouest.

La SPCA des Territoires du Nord-Ouest, située à Yellowknife, est le plus grand refuge pour animaux domestiques du territoire. En 2021, le refuge a accueilli 473 chiens, 126 chats, trois lapins et une souris.
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C’est mon rêve en ce moment, parce qu’il semble qu’il soit difficile de faire venir les gens ici et de les faire rester. Mais les soins médicaux semblent fonctionner principalement avec des médecins suppléants. Alors je me demande si cela pourrait fonctionner aussi bien pour nous.

Dana Martin serait ravie de voir cette idée prendre forme. Depuis quelques années, notre objectif est d’avoir notre propre vétérinaire, notre propre clinique, afin de désengorger les vétérinaires qui sont en ville et d’offrir cet accès aux membres de la communauté et aux personnes qui ne vivent pas à Yellowknife, explique-t-elle.

Un chenil souvent plein

Une autre difficulté récurrente est le flot constant de nouveaux chiens, majoritairement en provenance des communautés des Territoires du Nord-Ouest. En 2021, la SPCA du territoire a accueilli 473 chiens, et la tendance est toujours à la hausse année après année. Présentement 30 chiens sont en attente d’un transfert à la SPCA.

Régulièrement, l’organisme doit demander aux gens de ne plus céder leurs chiens à la SPCA, car le chenil est plein.

Le président croit que cette hausse est due en partie à la pandémie. Quand la COVID-19 a frappé, je suppose que les gens ont peut-être été prompts à adopter des animaux. Et puis ils sont retournés au travail et ont réalisé qu’ils n’avaient plus le temps de s’en occuper.

Autre problème, les chenils au sud des Territoires du Nord-Ouest avaient l’habitude d’accueillir des chiens du Nord et d’alléger la tâche pour la SPCA. Mais ces chenils-là aussi sont pleins. On est un peu coincé, admet Stephen Flanagan.

Malgré tout, la générosité est au rendez-vous

Plusieurs campagnes tout au long de l’année ont permis de récolter des fonds pour assurer le roulement du chenil. En janvier, la campagne #BettyWhiteChallenge a permis d’amasser 15 000 $ en une seule journée au profit de la SPCA des Territoires du Nord-Ouest.

Un couple de Yellowknife récemment marié a choisi de faire don de 1000 $ à la SPCA au lieu de donner des dragées de mariage à leurs convives.

Ils nous ont envoyé des photos du jour de leur mariage. Des pensées comme ça, des gestes comme ça, c’est juste incroyable, raconte Stephen Flanagan.

Mais ce qui le motive encore davantage et le pousse à continuer son bénévolat, c’est la résilience des animaux de compagnie.

Quand j’entends des histoires sur des animaux si malades, si proches de la mort, pour lesquels on trouve un foyer et que je vois qu’ils pardonnent à l’humanité pour les mauvais traitements qu’ils ont subis et deviennent le meilleur ami de quelqu’un […], je pense que je ne vais jamais arrêter de faire ce genre de travail parce que c’est tellement puissant d’entendre ces histoires-là.

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Julie Plourde, Radio-Canada

Vidéojournalise à Yellowknife

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