Des commissions scolaires des T.N.-O. obtiennent un financement d’urgence

Un texte de Thomas Ethier
Trois commissions scolaires des Territoires du Nord-Ouest (T.N.-O.) ont reçu une aide financière du gouvernement territorial permettant l’embauche d’adjoints à l’enseignement pour pallier l’interruption du financement pour le principe de Jordan.
Plus tôt cette année, le gouvernement fédéral a annoncé des modifications au programme du principe de Jordan, et coupé le financement de nombreux postes d’adjoints à l’enseignement.
Le gouvernement des T.N.-O. (GTNO) a annoncé en août l’allocation de 14 millions de dollars pour compenser cette perte de financement et permettre aux écoles de pourvoir ces postes.
Agata Gutkowska, porte-parole du ministère de l’Éducation, de la Culture et de la Formation, a indiqué mardi par courriel que trois commissions scolaires se sont qualifiées pour ce financement : la Commission scolaire francophone des T.N.-O. (CSFTNO), le district scolaire n°1 de Yellowknife (YK1) et le district scolaire de Beaufort-Delta.
Une mesure temporaire
Or, pour être admissibles, les commissions scolaires ont d’abord dû utiliser leurs surplus budgétaires pour embaucher des adjoints à l’enseignement.
La CSFTO a obtenu environ 282 000 $ de ce fonds, qui lui ont permis de garder trois adjoints à l’enseignement en poste à l’école Allain St-Cyr jusqu’à la fin de l’année scolaire, selon le directeur général François Rouleau.
On vient de confirmer officiellement qu’on a le financement et que leur contrat sera renouvelé jusqu’à la fin de l’année scolaire 2025-2026, a-t-il précisé.
Ce dernier a expliqué que c’est en raison d’un déficit que la Commission scolaire s’est qualifiée obtenir sa part du fonds d’urgence
On a engendré un déficit de 260 914 $. C’est pour cette raison que nous n’avions pas de surplus budgétaire à rediriger à l’école Allain St-Cyr vers ces trois postes d’adjoints, a souligné M. Rouleau.
Les responsables d’autres commissions scolaires des T.N.-O. ont fait savoir à CBC/Radio-Canada qu’il leur était impossible d’utiliser leurs surplus budgétaires à cette fin, puisque ces montants devaient couvrir d’autres dépenses importantes.
Agata Gutkowska dit reconnaître que cette condition représente un défi.
Cette approche vise à assurer que les ressources publiques sont utilisées de manière efficace et équitable à travers les commissions scolaires, d’autant plus que cette initiative est une mesure temporaire conçue pour fournir une stabilité à court terme durant une période de transition, a-t-elle déclaré.
Par courriel, le surintendant adjoint de YK1, Graham Arts, a affirmé que la priorité est de réembaucher les assistants en éducation dont les postes ont dû être supprimés.
La commission scolaire avait indiqué en juin qu’elle n’avait plus les fonds nécessaires pour conserver les 79 assistants dans ses écoles de Yellowknife. M. Arts n’a pas précisé le nombre de nouvelles embauches envisagé.
Krista Cudmore, surintendante adjointe du district scolaire de Beaufort-Delta, a également confirmé la réception du financement unique du GTNO pour l’année scolaire 2025-2026.
Elle souligne que le financement reçu permettra de couvrir les salaires des employés actuellement en poste, sans toutefois préciser le montant ni le nombre d’employés.
Mme Cudmore ajoute que la perte de financement sous le principe de Jordan n’a provoqué aucun licenciement.
D’autres écoles ne se sont pas qualifiées pour ce financement.
C’est le cas du Conseil scolaire catholique de Yellowknife, qui en est à sa dernière année d’un financement pluriannuel avec Ottawa sous le principe de Jordan, comme l’a expliqué la présidente Tina Schauerte.
Notre financement sous le principe de Jordan expire en juin 2026. Cela signifie que tout étudiant issu des Premières Nations qui a besoin d’aide et qui est inscrit après cette période le sera sans les fonds du principe de Jordan, a déploré Mme Schauerte.
Avec les informations de Devon Tredinnick
À lire aussi :
