Le site de l’ancienne mine Giant aura une nouvelle station d’épuration en 2027

Un panneau indiquant l'entrée de l'usine de traitement des eaux de la mine.
La construction de la nouvelle usine de traitement des eaux de la mine Giant aura nécessité trois années de travaux. (Photo : Radio-Canada/Mohamed-Amin Kehel)

Un texte de Mohamed-Amin Kehel

L’équipe chargée de la dépollution de la mine Giant, située à Yellowknife, assure qu’elle arrive au bout de la construction de la nouvelle usine de traitement des eaux du site. Les responsables espèrent qu’elle pourra commencer à fonctionner partiellement en 2026 et qu’elle sera complètement opérationnelle dès 2027.

La nouvelle station d’épuration traitera l’eau de façon à respecter les recommandations fédérales qui fixent une concentration maximale acceptable de 10 microgrammes d’arsenic par litre, explique Natalie Plato, la directrice adjointe du projet.

Une photo éloignée permettant de voir l'ensemble du bâtiment.
La nouvelle station d’épuration de la mine Giant permettra au site de se confirmer aux normes fédérales sur l’eau potable. (Photo : Radio-Canada/Mohamed-Amin Kehel)

Présentement, l’eau contaminée de la mine est pompée et conservée dans un bassin de rétention en attendant de pouvoir être traitée.

Avec la nouvelle usine, l’eau rejetée sera de bien meilleure qualité et respectera les normes d’eau potable, ce qui n’est pas le cas avec notre système de traitement actuel, explique Natalie Plato, directrice adjointe du projet d’assainissement de la mine Giant.

Le ministère fédéral des Relations Couronne-Autochtones organisait le 7 novembre une visite de ce bâtiment et du site pour constater l’état des opérations d’assainissement.

Évaluées à 4 milliards de dollars, celles-ci doivent servir à contenir et à gérer à long terme les 237 000 tonnes de trioxyde de diarsenic rejetées par la mine.

Trois ans de travaux

Les travaux pour cette infrastructure ont commencé en 2023, et comprennent deux volets : un bâtiment pour le traitement des eaux et une usine de biomasse.

Nous avons d’abord dû dépolluer en surface, précise Patrick Schmidt, le responsable du chantier de l’usine de traitement des eaux. Et maintenant, il nous reste juste à installer les équipements intérieurs et à faire des tests.

Un gros plan de mains d'ouvriers en train de travailler.
À l’intérieur, des dizaines d’ouvriers s’affairent à terminer les travaux intérieurs. L’usine devrait commencer à tester son équipement à la fin de 2026. (Photo : Radio-Canada/Mohamed-Amin Kehel)

Les responsables du projet d’assainissement ont aussi adapté leurs plans en fonction des consultations faites auprès des différents groupes communautaires.

L’emplacement de l’usine, notamment, a été modifié pour prendre en compte les effets des changements climatiques.

Nous avons construit l’usine sur de la roche-mère, souligne Natalie Plato, pour éviter les problèmes liés à la fonte du pergélisol.

L’idée initiale était de chauffer le bâtiment au diesel, mais il a finalement été décidé d’utiliser du chauffage biomasse, c’est-à-dire en brûlant des matières organiques comme du bois ou des granulés.

Le Canada a une stratégie de réduction des gaz à effet de serre, alors nous cherchions une solution de rechange et la biomasse est apparue comme la solution la moins coûteuse et la plus efficace, dit Natalie Plato, directrice adjointe du projet d’assainissement de la mine Giant.

Fermeture définitive des souterrains

L’équipe à la tête de ce chantier a aussi annoncé la fin des opérations souterraines.

Nous avons complètement stabilisé et sécurisé la partie souterraine, explique Natalie Plato. C’est une grande étape pour le projet, puisque ces souterrains sont maintenant fermés, et nous n’irons plus sous terre.

Portrait de Natalie Plato avec un casque et un gilet de chantier.
Selon Natalie Plato, la fermeture des souterrains de la mine est une étape cruciale pour le projet d’assainissement de la mine Giant. (Photo : Radio-Canada/Mohamed-Amin Kehel)

Ça ne veut pas dire que nous ne surveillons pas ce qui se passe sous terre, précise Thomas Tauhid‐Brian, un des ingénieurs du projet auprès du gouvernement fédéral. Nous avons laissé des équipements pour vérifier que rien ne bouge. Donc, ce sera constamment contrôlé, à l’instar de la qualité des eaux. Nous ne sommes peut-être plus physiquement là-dessous, mais nous avons encore nos yeux sur les souterrains à tout moment.

Le projet de dépollution de la mine a débuté en 2021 et doit se poursuivre jusqu’en 2038. Ensuite, le site fonctionnera sur un modèle d’après-fermeture qui comprendra une gestion des eaux et une présence sur place.

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