Aucune accusation contre les policiers impliqués dans une arrestation à Puvirnituq

À la lumière des faits exposés par le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI), aucune accusation ne sera portée contre les policiers impliqués dans une arrestation qui avait causé des blessures à une femme de Puvirnituq, au Nunavik, en mars 2024.
Le Directeur des poursuites criminelles et pénales du Québec (DPCP) estime qu’il n’y a pas de preuve d’une infraction criminelle par les agents du Service de police du Nunavik (SPN).
La résidente de Puvirnituq a été arrêtée le 7 mars dernier pour avoir enfreint une condition imposée par la cour, qui l’interdisait de se trouver à une certaine adresse.
Une fois amenée au poste de police de Puvirnituq, elle aurait refusé de retirer ses vêtements d’hiver, une étape nécessaire pour permettre sa fouille.
Un agent a alors exécuté une manœuvre de mise au sol par un balayage de sa jambe, ce qui l’a privée de son équilibre. En tombant, son autre jambe s’est retrouvée momentanément en extension sous sa poitrine, à un angle de 30 degrés. Le policier lui a replacé la jambe et l’a amenée en cellule. La résidente s’est alors plainte de douleurs à la cuisse et a été envoyée à la clinique du village pour y recevoir des soins.
Le personnel soignant lui a découvert une luxation de la hanche droite et une fracture à la tête fémorale. Ces blessures ont obligé la femme à subir une opération chirurgicale à Montréal, le 8 août dernier.
Selon le DPCP, la force utilisée par le policier était justifiée et légale.
Les policiers avaient des motifs raisonnables d’estimer que la force appliquée à l’endroit de la femme était nécessaire pour remplir leurs obligations en lien avec l’arrestation de cette dernière, peut-on lire dans le communiqué de presse du DPCP.
Selon ce dernier, il est difficile pour les policiers de mesurer avec précision la force nécessaire à une arrestation du genre, puisqu’ils sont placés dans des situations où ils doivent rapidement prendre des décisions difficiles.
La résidente en question n’a pas pu être informée de cette décision. Le DPCP indique ne pas avoir été en mesure de la joindre.
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