L’hôpital de Whitehorse améliore la stérilisation des instruments chirurgicaux

Un rapport publié lundi répertorie les problèmes à l’origine de résidus détectés sur les instruments chirurgicaux de fin janvier à début avril à l’hôpital de Whitehorse.
Ses 363 pages (nouvelle fenêtre) (en anglais), rédigées par des prestataires externes, donnent une centaine de recommandations pour améliorer les systèmes de stérilisation.
L’hôpital général a annulé plus de 150 opérations en raison de problèmes de stérilisation des instruments chirurgicaux, à cause de la qualité de l’eau et de la vapeur. Le coût de ces problèmes s’élève à des centaines de milliers de dollars.
Tiffany Boyd, PDG de la Régie des hôpitaux du Yukon, a déclaré que les trois quarts de ces recommandations sont déjà en cours d’organisation.
Nous voulions non seulement résoudre des problèmes et une situation complexe pour protéger notre communauté et la population à l’avenir, mais aussi mettre en place des capacités de secours. Nous sommes sur un site rural et isolé, donc avoir des capacités de secours est essentiel, a-t-elle expliqué.
Il a fallu attendre le 7 avril pour que l’Hôpital de Whitehorse soit à nouveau en mesure de stériliser ses instruments chirurgicaux de manière adéquate. Un processus d’osmose inversée est désormais utilisé lors du rinçage final des instruments, assurant ainsi leur stérilisation.
L’osmose inversée est un processus de filtrage par des particules très fines qui ne laissent passer que les molécules d’eau.
Dans l’optique de se préparer à de futures situations d’urgence, l’hôpital a fait l’acquisition de plusieurs jeux d’instruments chirurgicaux, et le personnel utilise un processus de stérilisation externalisé, si nécessaire.
Ce dernier recours consiste à envoyer les ustensiles à Vancouver, où ils sont nettoyés et traités avant de les emballer soigneusement dans des contenants stériles puis de les rapatrier par avion.

Cette solution existe et nous pouvons y faire appel n’importe quand, a rappelé Tiffany Boyd.
L’hôpital travaille également à l’implantation d’autres recommandations, dont l’installation de systèmes de filtre par osmose inversée, mais aussi celle de systèmes d’ultrafiltration. Ceux-ci emploient des fibres des millions de fois plus fines que les cheveux qui vont laisser passer l’eau et retenir la quasi-totalité des autres éléments.
Le rapport recommande également d’installer des adoucisseurs d’eau, de bien garder closes les portes des pièces de stockage stérile et de mieux distinguer les objets utilisés de ceux qui sont propres.
Selon le Dr Alex Kmet, directeur du personnel médical de la Régie des hôpitaux du Yukon, les problèmes de stérilisations ont eu un impact majeur sur les patients, comme sur les médecins qui ont été obligés de faire des choix.
« Décider de mener l’opération ou non, cela conduit à de profondes interrogations éthiques et morales pour les praticiens »
, dit-il.
J’ai beaucoup de respect pour mes collègues qui ont dû faire face à ces choix, ajoute le Dr Alex Kmet, directeur du personnel de la Régie des hôpitaux du Yukon.
Tiffany Boyd a fait savoir que ces problèmes ont coûté 500 000 $ au total, y compris les frais de stérilisation externalisés, l’achat de nouvelles trousses d’outils de chirurgie et de systèmes de filtrage ainsi que les frais de conseils.
Elle ajoute que d’autres frais viendront s’ajouter à cette note pour mettre en œuvre toutes les recommandations du rapport et l’amélioration des infrastructures.
Avec les informations d’Elyn Jones
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