Les employés de la santé et les enseignants du Nunavik en grève

Une première journée de grève avait déjà été déployée le 6 novembre dernier, comme ici devant l’hôpital de Kuujjuaq. (Radio-Canada/Félix Lebel)

Tout comme leurs collègues du sud de la province, les travailleurs des réseaux de la santé et de l’éducation du Nunavik sont en grève du 21 au 23 novembre, en raison de l’impasse dans la renégociation des conventions collectives du secteur public avec le gouvernement du Québec.

Les employés de l’hôpital de Kuujjuaq et des autres dispensaires de la région sont en grève de 10 h 30 à 11 h, ainsi que de 13 h 30 à 15 h, durant ces trois jours. Cet horaire permettra d’assurer les services essentiels dans les communautés.

Du côté de l’éducation, les professeurs et travailleurs de soutien se feront entendre toute la journée devant les établissements de la région.

Les enseignants se joindront par ailleurs aux employés de la santé lors d’un rassemblement commun devant l’hôpital de Kuujjuaq en après-midi mardi.

Environ 330 travailleurs de la santé du Nunavik seront en grève. (Radio-Canada/Félix Lebel)

Tous les cours et les différents services de garde sont donc annulés durant ces trois journées de grèves, ce qui pourrait compliquer la vie de certaines familles.

L’Association des employés du Nord québécois (AENQ) espère que la population comprendra l’importance de cette mobilisation.

«On est de tout cœur avec eux. Mais on n’a pas le choix. Le gouvernement nous a acculés au pied du mur. Il faut tenir bon», affirme le vice-président de l’AENQ, Tarek Khazen.

Ce dernier ajoute que les négociations sont nécessaires pour améliorer la qualité des services aux élèves du Nunavik, alors que la rétention de personnel est difficile dans la région.

L’AENQ représente environ 1600 travailleurs au Nunavik et en territoire cri d’Eeyou Istchee. (Radio-Canada/Matisse Harvey)

«Ce n’est pas facile de recruter. Les conditions climatiques et de travail sont un peu plus dures. Le coût de la vie est très élevé […] D’avoir des augmentations à la hauteur des besoins de nos membres, c’est la moindre des choses», explique Tarek Khazen, qui représente environ 1600 travailleurs au Nunavik et en territoire cri d’Eeyou Istchee.

En plus des lignes de piquetage, les travailleurs du secteur public vont participer à de grandes marches dans les communautés du Nunavik le 23 novembre prochain.

Les organisateurs espèrent que la population se joindra à eux pour montrer leur soutien.

L’impasse persiste

Les négociations entre les employés du secteur public et le gouvernement achoppent principalement sur la question des salaires et des régimes de pension.

Le gouvernement du Québec a nommé, lundi, un conciliateur pour faciliter la suite des négociations.

Le temps presse, parce que les syndicats qui représentent les enseignants ont obtenu un mandat de grève générale illimitée, qui sera mis en place dans certaines régions du Québec à partir du 23 novembre.

Au Nunavik, l’AENQ indique qu’une telle grève n’est pas prévue pour le moment. Le syndicat dispose toutefois d’un mandat de grève, qui a été accepté par 98 % de ses membres.

«On a un mandat fort et net pour une grève générale illimitée. Le mandat, il est là, il est clair, on va l’exercer en temps et lieu. Ce n’est pas notre souhait, mais si l’on doit en arriver là, on va y être», ajoute le vice-président de l’AENQ, Tarek Khazen.

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Félix Lebel, Radio-Canada

Journaliste à Sept-Îles

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