Premier cas de rage rapporté chez un caribou au Nunavut

Des caribous au nord d'Iqaluit, au Nunavut, le 23 mars 2021.
Le ministère de la Santé du Nunavut rapporte un cas de caribou atteint de la rage près de Coral Harbour. (Photo d’archives : CBC/David Gunn)

Le ministère de la Santé du Nunavut a annoncé qu’un caribou près de Coral Harbour a récemment reçu un diagnostic positif à la rage. Il s’agit du premier cas rapporté chez cet animal au Nunavut.

Le virus de la rage a été détecté sur l’échantillon d’un caribou mort le 9 avril après avoir été vu attaquant de la machinerie lourde, a fait savoir le ministère dans un communiqué de presse, mardi après-midi.

Le gouvernement du Nunavut collabore avec le Réseau canadien pour la santé de la faune (RCSF), dont les laboratoires se trouvent dans le sud du pays, pour l’analyse des échantillons prélevés dans le territoire.

Dans un échange de courriels, ce dernier a confirmé à Radio-Canada qu’il avait été responsable de l’analyse du caribou infecté. Aucun expert n’était toutefois disponible pour une entrevue.

Un premier cas connu chez un caribou au Nunavut

Le ministère de la Santé indique que les caribous contractent rarement la rage.

C’est le premier caribou du Nunavut atteint de la rage que nous avons testé, affirme la médecin hygiéniste en chef du Nunavut, Ekua Agyemang. Cela étant dit, la rage est présente chez des renards, des ours polaires, des chiens et leurs chiots.

La Dre Agyemang croit que le caribou a contracté la rage après avoir été mordu par un animal qui était lui aussi infecté, tel qu’un renard.

Selon elle, l’infection du caribou demeure toutefois un incident isolé. Depuis ce cas, aucun autre cas de caribou suspecté d’être atteint de la rage ne nous a été signalé, dit-elle.

Les gens doivent rester calmes, cela ne signifie pas qu’on ne pourra plus manger de caribou à l’avenir, dit Ekua Agyemang, médecin hygiéniste en chef du Nunavut.

Appel à la vigilance

Les autorités conseillent aux chasseurs d’observer l’animal avant de l’abattre et de signaler tout comportement étrange à l’agent de conservation de la faune de sa communauté. Cela peut inclure un comportement inhabituel ou agressif, des titubations, de l’écume à la gueule, une tendance de l’animal à s’étouffer et des émissions de sons étranges.

En raison du danger de la rage, nous conseillons de ne pas consommer de viande provenant d’un animal suspecté d’être atteint de la rage, souligne la médecin hygiéniste en chef.

En cas de morsure ou de griffure par un animal porteur de la rage, le ministère de la Santé demande de se rendre immédiatement dans un centre de santé et de signaler l’incident.

Une infection à la rage est presque toujours mortelle et un traitement doit rapidement être entrepris après l’exposition, affirme le ministère.

Les résidents peuvent effectuer un signalement à leur bureau local de l’hygiène de l’environnement ou à l’agent de conservation de la faune de leur communauté en composant le 1 866 857‐4444.

Avec les informations de Samuel Wat

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