Un artisan autochtone des T.N.-O. traverse le pays pour cultiver ses talents

Une photo montre D’Arcy Moses avec une pièce de fourrure.
D’Arcy Moses est un créateur de mode de la Première Nation Pehdzeh Ki, aux Territoires du Nord-Ouest. Photo : Fournie par Charlotte Hale

Un texte de

Un styliste de mode autochtone des Territoires du Nord-Ouest a traversé le pays pour acquérir une nouvelle méthode de travail.

D’Arcy Moses, originaire de la Première Nation Pehdzéh Kı̨, s’est rendu en Ontario pour rencontrer Paula Lishman, une artiste reconnue pour sa maîtrise de la couture de fourrure.

D’Arcy Moses souhaite apprendre cette technique et l’intégrer à ses propres créations pour la rendre plus représentative de sa culture.

La méthode de Paula Lishman se distingue, car elle permet d’obtenir une doublure en fourrure sur les deux côtés d’un vêtement : à l’intérieur pour te garder au chaud et à l’extérieur pour montrer aux gens que tu portes de la fourrure, si c’est ce qui te motive, explique-t-elle.

Selon D’Arcy Moses, la méthode est laborieuse, mais les résultats sont remarquables. Pendant son apprentissage, il s’est servi d’une peau d’orignal pour créer un foulard et de celles de castors pour un châle.

Tout d’abord, il faut étirer la peau, la fixer en place, pour enfin la découper en un long ruban. Ensuite, tu dois la combiner à de la laine pour obtenir de la laine de fourrure, détaille-t-il.

Une source de fourrure locale

Paula Lishman utilise principalement du castor pour fabriquer ses vêtements.

On a collaboré avec les Algonquins ici, dans la vallée de l’Outaouais, dit-elle. Lorsqu’on fonctionnait à plein régime, on utilisait 50 peaux de castor par jour.

D’Arcy Moses tire de cette expérience de collaboration un projet pour l’avenir.

Je crois qu’un jour ce tricotage pourrait devenir une part importante de mon travail. J’aimerais utiliser des fourrures des T.N.-O. surtout si cela peut aider les trappeurs.

Un gros plan de la main de D’Arcy Moses, qui tient un crochet à tricoter.
D’Arcy Moses fabrique un foulard en employant la méthode de Paula Lishman. Photo : Fournie par Charlotte Hale

Il espère également organiser des ateliers dans différentes communautés pour enseigner la technique à d’autres personnes.

D’Arcy Moses admet toutefois que, même s’il a déjà beaucoup appris, il doit encore parfaire ses connaissances sous la supervision de Paula Lishman.

Avec les informations de Lawrence Nayally et de Mykella Van Cooten

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