« Éliminer la pauvreté et parvenir à des modes de consommation et de production durables ». Tel est le thème de la Journée internationale de la jeunesse célébrée ce vendredi 12 août. Gros plan sur la situation au Canada.
Dans le cas du Canada, le thème de cette année est bien pertinent. Et pour cause: dans un rapport publié en mai, le Centre canadien de politiques alternatives estimait que le taux global de pauvreté des enfants au Canada était de 18 %. Ce qui plaçait le pays en queue de peloton au sein de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Le Canada était classé au 27e rang sur 34 pays.
Un an plus tôt, en 2015, un autre rapport, cette fois, du regroupement Campagne 2000, affirmait que 19 % des enfants canadiens, soit 1,34 million de jeunes, surtout issus de « familles racialisées et d’immigration récente » et de communautés autochtones vivaient dans la pauvreté.

Les jeunes peuvent rendre le monde meilleur
Dans son message à l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse canadienne, le premier ministre Justin Trudeau n’a pas spécifiquement abordé la question de la pauvreté. Il a préféré s’attarder sur ce qu’il considère comme des défis qui exigent des idées nouvelles et une vision renouvelée.
M. Trudeau a en outre lancé un appel pour une réflexion sur les contributions, à la fois passées et actuelles, des jeunes en vue de faire du monde un endroit meilleur.
Pour M. Trudeau, on n’est jamais trop jeune pour être un leader et pour chercher les réponses pouvant nous permettre de lutter contre les changements climatiques, de bâtir des sociétés plus justes et inclusives, et de changer le monde.

Intéresser les jeunes à la politique
Les jeunes Canadiens, soutient M, Trudeau, ont des idées novatrices et de nouvelles perspectives sur la manière dont le pays devrait aborder les possibilités et les défis de notre temps.
C’est pour cette raison, dit-il, que son gouvernement a mis sur pied le Conseil jeunesse du premier ministre afin d’assurer que la voix des jeunes se fasse entendre au plus haut niveau gouvernemental.
Autre espace où les jeunes doivent se faire valoir: les gouvernements de proximité. A ce sujet, l’Union des municipalités du Québec (UMQ ) s’emploie depuis quelques années, à la fois à attirer de jeunes talents au sein de la fonction publique municipale, et à soutenir ceux qui ont des besoins particuliers.
Jérémie Ernould est le président de la Commission des jeunes élus et élues de l’Union des Municpalités du Québec et conseiller municipal à la Ville de Québec
ÉcoutezSelon l’UMQ, en dépit d’une hausse de 8 % des candidatures des 18 à 34 ans aux élections municipales de 2005 à 2013, les jeunes représentaient seulement 8,2 % des élues et élus municipaux en 2013.
En clair, il faut continuer de travailler pour intéresser les jeunes à la gouvernance municipale et à la politique de façon générale.
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