Parisa Eghbalian, à gauche, Reera Esmaeilion, au centre, et Hamed Esmaeilion. Eghbalian et sa fille Reera sont trois des 63 Canadiens qui ont été tuées lors de l'écrasement du vol PS752 près de Téhéran, mercredi matin. (Madeline McNair/CBC)

Pourquoi y avait-il tant de Canadiens dans l’avion qui s’est écrasé en Iran?

Des options de voyage très limitées, notamment causées par des sanctions économiques américaines, ont contribué à la perte de tant de Canadiens.

En tout, 63 personnes sur les 176 à bord du Boeing 737-800 qui s’est écrasé mercredi étaient des Canadiens. Et 138 des passagers devaient éventuellement effectuer une connexion aérienne au Canada si le vol s’était déroulé comme prévu.

Sur ce vol 752, il y avait un nombre important d’étudiants de plus de 10 universités canadiennes qui revenaient de vacances. On retrouvait aussi à bord un nombre considérable de chercheurs ou des conférenciers ayant des liens avec des établissements d’enseignement partout au Canada.

Cette fin des vacances de Noël et les options aériennes de voyage limitées entre l’Iran et le Canada ont donc contribué à ces pertes de vies canadiennes à bord de ce vol à destination de Kiev.

L’avion se dirigeait ultimement vers l’aéroport Pearson de Toronto, après un arrêt à Kiev, en Ukraine.

Une importante diaspora iranienne au Canada
Un peu moins d’un Canadien sur 100 serait d’origine iranienne.
Lors du recensement de 2016, 210 405 Canadiens ont indiqué l’Iran comme étant leur pays origine.
Il se pourrait que ce nombre se rapproche des 300 000 à l’heure actuelle, soit un peu moins de 1 % de la population du Canada qui est de 36 millions d’habitants.

L’effet des sanctions économiques de l’administration Trump

Younes Zangiabadi (Twitter)

« Malheureusement, en raison des sanctions [économiques américaines], la communauté irano-canadienne n’a pas beaucoup d’options pour se rendre en Iran. Et celles qui sont disponibles ne sont pas très abordables », confirme Younes Zangiabadi, directeur de la recherche et membre du conseil d’administration du Congrès canadien iranien.

Il dit connaître personnellement neuf personnes qui étaient sur le vol fatidique.

L’interdiction de voyager aux États-Unis, décrétée par l’administration Trump peu après son entrée en fonction en janvier 2017, limite également les options. Il n’est pas possible de voyager via les plaques tournantes des aéroports américains.

D’autre part, explique M. Zangiabadi, le Canada a rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran en 2012. Il n’y a donc pas de vols directs entre le Canada et l’Iran, ce qui signifie que les passagers doivent utiliser des vols de correspondance. Ils n’auraient pas eu d’autre choix que de prendre la route la plus longue, mais la plus abordable en passant par Kiev.

« Notre communauté irano-canadienne demande depuis longtemps au gouvernement canadien d’établir un vol direct entre le Canada et l’Iran », révèle M. Zangiabadi. Son organisation a discuté de cette question avec le ministre fédéral des Transports, Marc Garneau, mais n’a jamais reçu les garanties désirées.

Le rapatriement des victimes canadiennes de l’écrasement d’avion sera entravé par le manque de liens diplomatiques avec l’Iran, selon les experts.

RCI avec les informations de CBC News

Vol 752 – Une tragédie canadienne… Voici notre couverture complète

Vol 752 : les enquêteurs étrangers, dont canadiens, enfin invités en sol iranien
Le Bureau de la sécurité des transports du Canada confirme qu’il pourra se rendre sur le site de l’écrasement après avoir été invité par le Bureau des enquêtes sur les accidents d’aviation de l’Iran.Ali Abedzadeh, le chef de l’Organisation de l’aviation civile iranienne a invité le Canada et la Suède à coopérer dans l’enquête sur l’accident.

Rapatrier d’Iran les restes des victimes canadiennes du vol 752 s’annonce ardu
Le fait que le Canada ait rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran il y a des années compliquera probablement le travail de recherche des causes de l’écrasement et le rapatriement des corps des Canadiens. Il y a aussi le problème que l’Iran ne reconnaît pas la double citoyenneté.

Iran : l’avion serait tombé sous des tirs de missiles iraniens
Le premier ministre du Canada confirme différentes sources de renseignements qui mentionnent que l’avion de la compagnie ukrainienne s’était écrasé suite à des tirs de missiles iraniens. Il a ensuite ajouté qu’il s’agit peut-être d’un « geste involontaire ». M. Trudeau a dit espérer qu’une enquête approfondie soit ouverte.

Écrasement de l’avion en Iran : images de ceux qui devaient revenir au Canada
Ils venaient tout juste de se marier : Arash Pourzarabi et sa nouvelle épouse, Pooneh Gorji, étaient tous deux chercheurs en informatique à l’Université de l’Alberta. Ils se sont mariés en Iran, au début janvier, et ils retournaient à Edmonton en Alberta pour poursuivre leurs études (Famille)

Écrasement de l’avion en Iran : les faits versus rumeurs, théories et complots
Sur les réseaux sociaux, les rumeurs vont bon train et des théories du complot se multiplient. Plusieurs dressent par exemple la liste des raisons pour lesquelles le vol PS752 aurait pu être abattu par accident. Voici les faits tels qu’ils se présentent en ce moment…

Pourquoi y avait-il tant de Canadiens dans l’avion qui s’est écrasé en Iran?
Des options de voyage très limitées, notamment causées par des sanctions économiques américaines, ont contribué à la perte de vies de tant de Canadiens. «Malheureusement, en raison des sanctions économiques américaines, la communauté irano-canadienne n’a pas beaucoup d’options pour se rendre en Iran, et celles qui sont disponibles ne sont pas très abordables…

Écrasement d’avion en Iran : condoléances du Canada aux familles des victimes
La nouvelle de l’écrasement du vol 752 d’Ukraine International Airlines a créé une onde de choc au Canada. Radio-Canada rapporte que 25 enfants figuraient parmi les 63 victimes canadiennes de cette tragédie survenue à l’ouest de Téhéran. Le gouvernement canadien a offert ses condoléances aux familles et affirmé la possibilité pour le Canada de participer aux enquêtes.

63 passagers canadiens meurent dans l’écrasement d’un Boeing ukrainien en Iran
Din Mohammad Qassemi, qui vit près du site de l’accident, a affirmé : « J’ai entendu une explosion massive et toutes les maisons ont commencé à trembler. Il y avait du feu partout. Au début, j’ai pensé que [les Américains] avaient frappé ici avec des missiles. Au bout d’un moment, je suis sorti et j’ai vu qu’un avion s’était écrasé là-bas. Il y avait des morceaux de corps partout. »

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