Ottawa s’est résolu de soutenir les entreprises à l’échelle du Canada pour les accompagner en cette période difficile marquée par la pandémie de la COVID-19.
À la demande de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), le secteur agricole et les usines de transformation ont reçu un financement d’urgence de 252 millions de dollars qui est doublée d’une aide accrue accordée par l’entremise de Financement agricole Canada. À cela s’ajoute l’initiative du gouvernement fédéral pour faire venir les travailleurs étrangers temporaires au Canada pour la saison des semailles.
La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante a enregistré des réactions plutôt tièdes des petites entreprises du secteur agricole qui ont toujours des difficultés à faire face aux problèmes engendrés par la pandémie.
seuls 29 % seraient satisfaits du plan d’aide fédéral et affirment qu’il sera suffisant;
40 % des éleveurs bovins estiment que le financement d’urgence ne leur sera pas utile, 50 % pensent le contraire;
29 % d’exploitants de grandes cultures et de cultures mixtes pensent que le programme d’urgence leur sera utile, contre 55 % qui ont déclaré le contraire.

Selon la FCEI, les agriculteurs sont inquiets pour la santé et la sécurité de leurs travailleurs et le secteur céréalier se relève péniblement des difficultés lors des récoltes en 2019 et a de plus en plus de mal à accéder aux marchés. Photo : iStock
Nous avons eu une entrevue écrite avec des porte-parole de la FCEI qui expliquent que les PME agricoles grincent des dents à l’idée d’avoir à gérer les répercussions de la crise sanitaire sur une plus longue période. C’est ainsi qu’ils ont suggéré qu’Ottawa fasse plus pour calmer les inquiétudes.
Parlant de l’autonomie alimentaire au Canada, la FCEI considère qu’elle pourrait être compromise en raison de certaines tendances à la hausse des prix en ce qui concerne plusieurs denrées comme la viande (porc et bœuf). Cette augmentation serait étroitement liée à la réduction de la capacité de transformation dans tout le Canada. La pénurie de main-d’œuvre y est pour beaucoup comme dans le cas des abandons des récoltes.
Par ailleurs, la demande des produits n’est pas toujours au rendez-vous en raison de la fermeture de plusieurs restaurants qui n’achètent plus les ingrédients nécessaires à leur fonctionnement.
La FCEI estime que le Canada ne « devrait pas compter sur d’autres pays pour se nourrir et subvenir à ses besoins ».
C’est ainsi qu’elle recommande que des investissements plus substantiels soient faits dans l’industrie agricole, tout en assurant sa compétitivité. Elle prône aussi pour la réduction des démarches administratives ou de la taxe carbone sur les carburants utilisés dans les activités agricoles.
Avec des informations de la FCEI
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