Ils sont déjà populaires auprès de plusieurs catégories de travailleurs essentiels, des bouchers aux policiers, car non seulement ils protègent à la fois les yeux et le nez contre les postillons des personnes infectées, mais ils sont moins chauds à porter que les masques. Ils permettent aussi de mieux parler et de communiquer non-verbalement.
Les simples masques faciaux sont irritants. S’ils ne sont pas bien adaptés, ils montent dans les yeux ou descendent sous votre nez. Ils sont chauds et provoquent des démangeaisons qui ne feront que s’intensifier si la chaleur et l’humidité de l’été s’installent.
Ils constituent également une meilleure solution pour les personnes souffrant d’asthme et d’autres maladies respiratoires. Une personne asthmatique peut porter un masque pendant une demi-heure pour aller à l’épicerie, mais elle ne pourra pas en porter un pendant tout un quart de travail. Les masques peuvent provoquer une hyperventilation et l’inhalation d’air chaud et humide peut provoquer une irritation et déclencher des symptômes d’asthme.
La Société canadienne de l’asthme suggère que ceux qui peuvent tolérer un masque en portent un en public.
Une bouffée d’air frais l’été
Avec l’arrivée de l’été, la popularité des écrans faciaux se répand donc au sein de la population en générale ou ce groupe de citoyens encore minoritaire au pays qui a saisi l’importance de se protéger et de protéger les autres.
Ils ne sont pas aussi à la mode que les masques et dans les transports en commun ils pourraient étant donné leurs gabarits représenter un handicap, mais la demande pour les écrans faciaux semble s’intensifier.
Des designers ont même entrepris de réduire le gabarit de ces masques et d’affiner leurs profils pour qu’ils plaisent plus aux consommateurs, ce qui donne des résultats parfois impressionnants.

Cet élégant écran facial est conçu par Joe Doucet, un designer de Brooklyn à New York. Son entreprise s’est associée à des fabricants en Italie et en Allemagne pour faire fabriquer les écran faciaux, et Joe Doucet dit qu’ils prendront des commandes dans les deux semaines à venir. (Soumis par Joe Doucet)
Les ventes des fabricants stimulées par la demande
L’entreprise ontarienne Canadian Shield qui fabrique déjà un million d’écrans faciaux pour les prestataires de soins de santé et les travailleurs essentiels vient de lancer son modèle pour grand public.
Elle a basé son nouveau design sur l’aspect des lunettes de soleil et a envoyé des photos à Instagram. « La réponse a été extraordinaire », déclare le fondateur de l’entreprise Jeremy Hedges . « Je me réveillerais avec un millier d’e-mails chaque jour. » Il ajoute : « Je pense que quand il fait chaud dehors, porter un écran facial est un excellent moyen de socialiser. »
Toujours en Ontario, le fabricant de pièces automobiles Axiom, basé à Aurora, qui s’est lancé dans le commerce des équipements de protection individuelle (EPI) au début de la pandémie, finalise un accord en ce moment avec une grande chaîne nationale de vente au détail.
« Nous venons d’avoir la confirmation que (nos produits) seront trouvés dans leur boutique en ligne en tant que bouclier facial Axiom », explique Max Preston, directeur général de la division d’Axiom qui fabrique ces masques.

Jeremy Hedges porte un de ses produits. (Soumis par The Canadian Shield)
Bon pour les écoliers et élèves au retour des classes en septembre?
Les salles de classe pourrait-elles devenir un autre environnement où les écrans faciaux pourrait devenir la norme?
Maureen Taylor, assistante médicale à l’hôpital Michael Garron de Toronto, affirme que les écoles devront bientôt envisager leur utilisation. « On ne peut pas faire confiance aux enfants avec des masques », dit-elle. « Ils vont les enlever, ils vont s’amuser avec eux. Mais si nous pouvions leur donner un écran facial avec Superwoman, je pourrais voir des enfants portant des écrans faciaux dans la classe ».
Elle souligne que le fait de voir l’expression du visage d’une personne joue un rôle clé dans la communication, ce qui est particulièrement important dans l’enseignement.
Le Dr Susan Waserman, spécialiste des allergies et de l’immunologie au Hamilton Health Sciences, s’attend pour sa part à ce que les écrans faciaux deviennent monnaie courante dans les écoles car les enfants n’en sont pas aussi effrayés ou contrariés.
Une norme éprouvée dans les hôpitaux canadiens
Les écrans faciaux offrirait une meilleure protection contre le virus. À preuve, les travailleurs de la santé portent couramment des écrans en plus des masques médicaux pour se protéger des éclaboussures ou des gouttelettes de projectiles lors de certaines opérations et procédures, y compris l’insertion et le retrait de tubes respiratoires et les tests COVID-19 par écouvillonnage.
Au 19 mai dernier, le gouvernement fédéral canadien avait ainsi commandé plus de 55,5 millions d’écrans faciaux.
Le Dr Michael Edmond, professeur d’épidémiologie à l’Université de l’Iowa, qui a récemment publié un article promouvant les écrans dans le Journal of the American Medical Association aimerait que « tout le monde » porte un écran facial : « Nous nous attendons à ce que si nous pouvions obtenir un niveau élevé de conformité avec les écrans faciaux, nous aurions un impact majeur sur la réduction de la transmission. Mais c’est un nouveau concept pour les gens. Cela pourrait nous prendre un peu de temps ».
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RCI avec CBC News et CTV
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