On savait déjà qu'en général, les immigrants et les personnes ayant immigré récemment au Canada en particulier ont un niveau de scolarité supérieur à celui des non-immigrants. Mais l'agence des statistiques du pays a observé que cette tendance se perpétue surtout parmi ceux qui s’étaient établis au Canada de 2011 à 2016.  (Sur la photo : des travailleuses de la santé à l'hôpital Birchmount de Toronto ©LA PRESSE CANADIENNE/Chris Young)

45 % d’aides-infirmiers et de préposés immigrants ont un diplôme universitaire

Parmi les professions qui ne requièrent qu’une formation de niveau secondaire dans le milieu de la santé, 45 % des travailleurs immigrants sont titulaires d’un diplôme universitaire, selon une récente analyse de Statistique Canada. Cette tendance est particulièrement marquée parmi les immigrants récents, occupant les professions d’aide-infirmier, d’aide-soignant et de préposé aux bénéficiaires.

On savait déjà que les immigrants en général et les personnes ayant immigré récemment au Canada en particulier ont un niveau de scolarité supérieur à celui des non-immigrants tous milieux confondus. Mais l’agence de statistiques du pays a observé que cette tendance se perpétue dans le milieu de la santé surtout parmi ceux qui se sont établis au Canada entre 2011 et  2016.

Selon ces constatations, près de la moitié des immigrants travaillant dans le milieu sanitaire, qui ne sont pas médecins, ont au moins un baccalauréat, mais parfois ils possèdent même des études de maîtrise et de doctorat.

(Photo : LA PRESSE CANADIENNE/Graham Hughes)

Comment explique-t-on cette tendance?

Parce qu’elles sont en forte demande et qu’elles offrent de bonnes possibilités d’emploi, les professions d’aide-infirmier, d’aide-soignant et de préposé aux bénéficiaires peuvent être attrayantes pour les nouveaux arrivants qui cherchent à s’établir au Canada.

En 2016, les immigrants plus récents étaient plus fortement représentés parmi ces emplois que parmi l’ensemble des autres professions.

Plus précisément, parmi l’ensemble des immigrants qui travaillaient au sein de l’une de ces professions de soutien des services de la santé, 39 % s’étaient établis au Canada de 2006 à 2016. La proportion correspondante, pour l’ensemble des autres professions, était de 29 %.

C’est également le cas parmi les aides-infirmiers, les aides-soignants et les préposés aux bénéficiaires, qui sont des professions qui requièrent une formation de niveau secondaire.

Ainsi, en 2016, 25 % des immigrants qui travaillaient comme aides-infirmiers, aides-soignants et préposés aux bénéficiaires avaient au moins un baccalauréat, comparativement à 5 % des non-immigrants.

(Photo : Juanmonino / iStock)

Formés en santé, surqualifiés et occupant des postes moins bien rémunérés

Parmi les travailleurs immigrants surqualifiés de ces professions, bon nombre ont été formés à l’université dans un domaine de la santé, explique l’agence des statistiques.

En effet, parmi les titulaires d’au moins un baccalauréat occupant un poste d’aide-infirmier, d’aide-soignant ou de préposé aux bénéficiaires, les immigrants étaient deux fois plus susceptibles (44 %) que les non-immigrants (22 %) d’avoir obtenu leur diplôme dans un programme du domaine de la santé.

La majorité de ces travailleurs immigrants avec au moins un baccalauréat dans le domaine de la santé avaient, en fait, un diplôme dans le domaine des soins infirmiers (69%). Ces proportions variaient peu selon le sexe.

Il convient de noter, croit Statistique Canada, que la proportion d’immigrants et de groupes désignés comme minorités visibles était plus basse dans d’autres professions du secteur de la santé.

En complément : 

RCI avec Statistique Canada. 
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