L’Alberta met de l’avant les investissements dans les infrastructures et l’appui aux entreprises pour résorber la crise qu’elle traverse depuis plusieurs mois, avec une incidence importante sur la hausse du taux de chômage partout dans la province. Crédit : Istock

L’Alberta investit 10 milliards de dollars dans les infrastructures

Le gouvernement conservateur de Jason Kenney a expliqué les raisons de ces investissements annoncés dans un contexte perturbé par la crise de la COVID-19.

L’Alberta a connu des bouleversements économiques importants, en raison de la fluctuation à la baisse des prix du pétrole qui constitue l’épine dorsale de l’économie de cette province qui abrite la troisième plus grande réserve au monde.

M. Kenney et son équipe mettent l’accent sur l’ouverture de grands chantiers qui vont générer des milliers d’emplois pour les personnes dans le secteur, et redonner une nouvelle dynamique à l’économie.

Le programme de construction des infrastructures sera concrétisé grâce au déploiement de la somme de 10 milliards de dollars, une enveloppe voulue substantielle conformément aux défis qu’il faut relever dans cette filière.

Le premier ministre table également sur la réduction de l’impôt des entreprises pour faire souffler un vent nouveau sur leurs activités. Celles-ci sont plombées par la crise de la COVID-19 qui a forcé leur fermeture prolongée, mettant au chômage plusieurs travailleurs.

Jason Kenney s’est ainsi exprimé à Calgary, en Alberta, où il a précisé l’échéancier d’entrée en vigueur de la réduction de l’impôt sur les sociétés.

Le taux d’imposition tombera donc à 8 %, dès le 1er juillet, par rapport aux 10 % actuels. C’est une modification anticipée, car un tel changement était en principe prévu pour 2022.

Le premier ministre a laissé entendre qu’il n’avait d’autres choix que de lâcher du lest pour donner une bouffée d’oxygène à ces sociétés ébranlées par la dégringolade des prix sur le marché de l’or noir et la crise de la COVID-19 qui semble avoir plombé les activités dans plusieurs secteurs.

Plus les entreprises retrouveront le chemin de la croissance, plus elles seront portées à recruter de la main d’œuvre. Cela aura à coup sûr une incidence positive sur la baisse du taux de chômage qui a atteint la barre de 25 % .

« Compte tenu de la gravité de la crise économique, nous avons décidé d’agir maintenant », a-t-il souligné, lors de la conférence de presse.

Autre point important de l’intervention de Jason Kenney, lundi, le renforcement des capacités opérationnelles des entreprises en démarrage. Il a surtout été question de les accompagner autant que possible, en mettant à contribution les moyens financiers qui leur permettront de relever les multiples défis à ce stade.

C’est ainsi que la somme de 175 millions de dollars va permettre de répondre aux sollicitations des chefs d’entreprises dans le besoin. C’est ce qui est considéré comme un « élargissement de l’accès au capital de risque pour ces entreprises. »

Par contre, la province ne souhaite pas que la main d’œuvre vienne de l’extérieur. En clair, les compagnies ne devraient pas miser sur les travailleurs étrangers temporaires, car la priorité doit être donnée aux nombreux chômeurs sur place en Alberta.

De façon générale, Jason Kenney tente de mettre en place les ingrédients qui permettront de hisser sa province sur les rails.

Son programme de relance vise à terme la création de 55 000 nouveaux emplois à temps plein dans le secteur privé, à stimuler la croissance économique et à redonner de l’espoir aux populations qui subissent toujours les contrecoups de la chute drastique des cours du pétrole et de la congestion des pipelines.

Avec des informations de Reuters.

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